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Interview exclusive sur la Vision Togo 2030/ Kako NUBUKPO déclare: «Mon défi est de montrer que le Togo peut émerger»
Publié le vendredi 25 avril 2014  |  Golfe News


© Autre presse
Kako Kossivi Nubukpo, maître de conférence, agrégé en Sciences économiques, directeur exécutif du Centre autonome d’études et de renforcement des capacités pour le développement au Togo (CADERDT)


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Dans le souci d’éclairer davantage l’opinion nationale et internationale sur les tenants et les aboutissants du processus de lancement de ‘’Vision Togo 2030’’, le ministre Kako NUBUKPO a accordé une interview à la rédaction du site « Corps Diplomatic Togo ». Dans son entretien, le ministre évoque le bien-fondé de cette Vision, le rôle de chaque Togolais, la partition de la diaspora togolaise et la contribution des partenaires techniques et financiers. Lisez plutôt.


Bonjour Monsieur le Ministre! On se souvient tous que vous avez procédé le 15 avril 2014 à Lomé au lancement du processus d’élaboration de la «Vision Togo 2030».

Monsieur le Ministre expliquez-nous d’abord ce processus?

Le Togo ne dispose encore d’un mécanisme d’exploration systématique du future, ce par quoi se défini la prospective et donc l’objectif de ce séminaire est d’informer les participants et au delà la population togolaise d’un début de l’exercice de prospective qui va conduire s’il est bien mené a ce que nous appelons « Togo vision 2030 », qui envisage leurs futures possibles et les future souhaitables du Togo dans 15 ans.
Et donc un future exercice qui démarre, il fallait en expliquer les principes au publique et donner la feuille de route de l’exercice afin qu’on puisse aboutir dans les mois a venir a la vision que nous appelons «Vision Togo 2030 ».

Quelle importance cela révèle d’avoir une idée sur le Togo durant les quinze (15) prochaines années?

Une vision c’est une sorte de point focal vers lequel converge toutes les aspirations de la nation puisque ce sont les populations elles-mêmes qui participent à l’élaboration de la vision. La question est simple, quel Togo voulons-nous en 2030? Pour se faire, il faut un certain nombre de pré requis en terme méthodologique, en terme d’échantillon et finalement en terme d’analyse participative.


Pour arriver à cela, on a en général trois scenarii: d’abord le scenario pessimiste qui consiste à se dire si tous les risques que nous identifions pour notre pays devaient se réaliser, où en serait le Togo? Ensuite il y a le scenario dit tendanciel : si le pays avance toujours comme il le fait aujourd’hui, où est- ce que nous serons en 2030 ? Et enfin, le scenario volontariste ou optimiste où on se dit que pour atteindre l’émergence économique du Togo, qu’est ce que nous devons faire d’ici 2030 ? L’étude prospective est une étude très ouverte à ce qu’elle n’exclut aucun avenir possible pour le pays, mais cela ne veut pas dire que l’avenir souhaitable pour le pays soit le scenario pessimiste ni le tendanciel.


Donc l’objectif de cette exercice est de partager avec la population togolaise les aspirations communes afin qu’on ait un document qui synthétise cette aspiration et qui peut être une sorte de guide pour les décideurs d’aujourd’hui tout comme de demain.

Au cours justement de ce séminaire, vous avez personnellement présenté le processus de l’étude prospective «UEMOA Vision 2020».

Est-ce à dire que le Togo compte déjà apprendre des expériences des autres?

Nous nous sommes servis de la vision UEMOA 2020, de cas pratique pour expliquer en quoi consiste une étude prospective surtout avec les scenarios qui s’y trouvent, le scenario noir ou le temps des hyènes et le scenario le plus optimiste appelé le vol de calao c’est vraiment le vol de croissance accéléré et durable avec les technologies de l’Information et de la Communication vulgarisées donnant leurs pleines mesures et des citoyens épanouis.
Mais ce que je retiens de la vision 2020 et qui peut nous être utile est que dans la vision 2020 l’accent est mis sur trois défis majeurs et que l’espace doit relever : l’éducation et la culture, la technologie et l’innovation puis la bonne gouvernance.


Etant donc dans l’UEMOA, cet exercice était utile puisque si déjà nous sommes dans l’espace et que l’UEMOA fait déjà un exercice, nous devons le connaitre et nous l’approprier, cela n’empêche que les spécificités du Togo feront que nos priorités seront au moins par rapport au degré quelque peu différent.

Le Togo, ce n’est pas seulement les 56.600 Km² mais aussi une diaspora qui participe de manière très remarquable au développement du pays. Quelle place réservez-vous à cette diaspora dans le processus d’élaboration de la «Vision Togo 2030»?

La diaspora aura une place centrale, parce que notre leitmotiv dans cet exercice c’est que les Togolaises doivent parler aux Togolais, les anciens et les plus jeunes, les hommes et les femmes, les Togolais de l’intérieur et de l’extérieur et c’est là où le rôle de la diaspora est patent. La diaspora, c’est finalement l’armée la plus avancée de notre combat pour le développement parce qu’on a affaire à des gens qui sont dans la mondialisation et qui ont une riche expérience des autres et cette richesse peut nous permettre de servir de balise dans les aspirations qui sont les nôtres. Bref, la diaspora est au cœur de notre exercice de prospective et d’ailleurs dans notre équipe il y a des gens issus de la diaspora.

La Banque Mondiale selon vos différentes interventions, joue un rôle très important dans le processus d’élaboration de la «Vision Togo 2030». A combien si ce n’est pas trop curieux s’élève l’appui financier de la Banque Mondiale dans ledit processus?

Au fait, comme c’est un travail progressif, l’accompagnement sera progressif, il y a eu un premier accompagnement pour organiser le séminaire mais nous ne sommes pas seulement avec la Banque Mondiale pour la poursuite. Nous sommes aussi avec le PNUD, et la BAD finance aussi deux postes d’assistance économique et donc c’est un accompagnement de l’ensemble des partenaires économique et financiers, mais ce que je tiens à dire c’est ce sont les Togolais qui doivent réaliser, préparer leur propre vision.


Les partenaires peuvent nous accompagner mais en aucun cas ils ne peuvent faire pour nous la vision de notre développement, puisque le développement est un processus endogène et seuls les nationaux dans un souci d’homogénéité, de cohésion sociale peuvent vraiment s’impliquer dans le processus.

Qu’est ce que vous espérez Monsieur le Ministre à la fin de ce processus «Vision Togo 2030»?

De ce processus ce que j’en attends, personnellement, c’est un défi. Je me demande toujours qu’est ce qui fait que mon pays le Togo n’arrive pas à avoir confiance en lui? En son potentiel?

Pourquoi n’arrivons nous pas à nous dire la vérité? Pourquoi nous avons peur du futur? Pourquoi sommes-nous pessimistes ? Et moi, mon défi est de montrer que le Togo peut émerger.

Nous avons les ressources humaines parmi les plus prisée de l’Afrique, la nature a été clémente avec nous, la géographie n’est pas moins clémente, nous avons un port en eau profonde, je pense que nous avons tous les ingrédients pour développer notre pays.
Donc nous notre tâche est de rendre le Togo plus attractif et plus agréable à vivre pour nos compatriotes qui sont à l’étranger. Je crois même que c’est l’aspiration des pères fondateurs de nos indépendances.

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