Un enfant sur huit meurt avant d’atteindre l’âge de 5 ans en Afrique de l’Ouest et du Centre. Toutes les heures, 107 enfants de moins de cinq ans meurent dans 11 pays de cette partie du continent où le taux de mortalité maternelle reste le plus important du monde. Chaque année, 147.000 mamans de la région meurent d’une complication liée à une grossesse même si ces dernières années des « progrès notables » sont réalisées.
Ces observations sont celles du Fond français MUSKOKA, un fonds à travers lequel la France contribue aux efforts de réduction de la mortalité infantile et maternelle en Afrique et dans les Caraïbes en encourageant la planification familiale, la santé sexuelle et la reproduction des adolescents et jeunes.
Du 28 au 30 avril prochain, une réunion du Comité de pilotage du Muskoka se tiendra à Lomé et rassemblera une vingtaine de participants issus des directions régionales pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONUFEMMES) et du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
Selon les explications reçues auprès de l’UNFPA-Togo par l’Agence Afreepress, l’objectif de la rencontre de Lomé sera d’évaluer la valeur ajoutée du Fonds français MUSKOKA aux efforts menés pour la diminution du taux de mortalité chez la mère et l’enfant en Afrique et de mesurer la « pertinence de la collaboration entre les agences des Nations Unies » œuvrant dans ce domaine.
Sous l’impulsion de la France, quatre agences des Nations Unies collaborent ensemble, chacune apportant son expertise spécifique dans un/plusieurs domaines. Cette complémentarité et coordination accrue permet à la fois de générer un « effet de levier », c’est-à-dire d’obtenir un impact plus important et rapide sur la santé des mères et enfants tout en évitant les duplications.
Le « Fonds français Muskoka » accompagne les gouvernements africains, comme celui du Togo, en vue de l’amélioration de la Santé maternelle, néonatale et infantile, la planification familiale, la santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et des jeunes. C’est depuis 2011 que ce fonds a été mis en place.