Le Nouvel Engagement Togo (NET), parti membre de la Coalition Arc-en-ciel salue vendredi une réaction juste, rapide et proportionnelle à la suite de l’accident d’Atakpamé qui a fait 48 morts et 15 blessés dans la nuit du 14 au 15 avril. En effet, depuis le mardi 23 avril, à Lomé et sur toute l’étendue du territoire, les mesures prises par le gouvernement pour réglementer la circulation routière sont déjà exécutoires.
Parmi ces mesures prises par le gouvernement pour juguler les accidents de la route qui deviennent un drame national avec déjà 224 morts au premier trimestre 2014, figure l’interdiction pour les bus de transport urbains de plus de 12 places, et les camions remorques et semi-remorque habituellement appelés titans de circuler entre 18h et 5h du matin.
Mais le NET dans une lettre envoyée au ministre de la sécurité, trouve à redire sur cette décision du gouvernement. En effet selon le parti de Gerry Taama, si cette mesure concernait toute la zone CEDEAO, elle serait salutaire et la bienvenue. Mais si elle ne concerne que le Togo, elle fera courir à notre économie, en réduisant les flux de marchandises et de transports de personnes vers l’intérieur et l’hinterland, un risque incompatible avec l’extension du port et l’augmentation de nos capacités de transbordement.
Pour le NET, la mesure gouvernementale double de temps de transport de marchandises, incitant certainement les opérateurs à explorer d’autres pays qui n’auront pas pris les mêmes mesures. « Au-delà du drame humain de cet accident, gardons-nous de trop aller vite en besogne en indexant la nuit et les conditions de visibilité comme premiers facteurs de risque. Usant régulièrement de cet itinéraires (Lomé-Kara au moins deux fois par mois) je peux attester empiriquement que l’étroitesse de la chaussée, son mauvais état à plusieurs endroits et les dénivelés sont des facteurs aggravant bien plus importants que la nuit dans les causes d’accident », écrit Gerry Taama au ministre de la Sécurité.
Le NET pense que la réflexion aille plus loin, en explorant cinq pistes que sont : Cesser de faire du Togo la poubelle automobile de l’Afrique, faire respecter les normes techniques des véhicules, rendre obligatoire le permis moto en plus du port de casque, rendre les contrôles de terrain plus efficaces et enfin faire des sensibilisations pour lutter contre le facteur humain des accidents.
Gerry Taama préconise de ne pas réagir par en effet d’annonce. « Notre économie a besoin que sur notre artère principale qui est la Nationale 1, circule ce flux indispensable. Rétablissons la circulation permanente, et faisons juste en sorte que le Code de la route soit respecté. Une meilleure responsabilisation de nos agents de contrôle, une police interne, et une sensibilisation nationale sont les ingrédients de cette réussite », propose M. Taama.