Beaucoup d’observateurs et acteurs de la classe politique togolaise attendaient de grandes annonces dans le traditionnel message du Chef de l’Etat, à la faveur de la commémoration du 27 avril (indépendance du Togo). Dans son adresse de ce 26 avril, Faure Gnassingbé a de nouveau donné juste des pistes.
Aucune précision particulière n’a été lâchée par le numéro un de l’exécutif togolais autour de la manière dont vont être opérées, dans un proche avenir, les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’APG (Accord politique global du 20 août 2006). Les allusions du Chef de l’Etat togolais sur le sujet se sont essentiellement focalisées sur le contexte général dans lequel devront se faire ces réformes.
« Ces réformes doivent se faire dans un débat fécond (…) Nous devons savoir ce que nous voulons pour nous-mêmes et notre pays. Il faut dépassionner le débat, doter notre pays d’un édifice constitutionnel qui prend en compte les volontés du peuple, en ayant à l’esprit le climat d’apaisement de notre pays », a expliqué Faure Gnassingbé.
« Nous devons être fiers du chemin parcouru en l’espace d’une décennie (ndlr : 2005-2015) dans un climat apaisé, nous devons aborder l’avenir avec confiance pour engager le Togo dans la modernité et parachever les réformes engagées, dans la paix et la fraternité », a complété F. Gnassingbé.
Ce 26 avril, le CST (Collectif de l’Opposition togolaise) entendait marcher pour dénoncer la lenteur dans la mise en œuvre de ces réformes. Il en a été empêché à travers une pluie de gaz lacrymogène, au centre de Lomé.