Ce n’est pas seulement au Togo qu’existe la tristement célèbre Agence Nationale de Renseignements. La Rd Congo dispose aussi de son ANR (il semble que c’est Lomé qui aurait fait du copier-coller) qui s’illustre négativement dans ce pays.
Au Togo, l’ANR est la personnification même du mal. Cette gestapo sous les tropiques est associée à tous les dossiers infects et abjects de la république. Cette agence de renseignements s’est rendue tristement célèbre par des actes de tortures commis sur les citoyens.
Elle avait défrayé la chronique par les traitements cruels, inhumains et dégradants exercés sur les détenus dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat et le putsch contre les commerçants à l’aéroport de Lomé dont les fonds, près de deux milliards de Fcfa, ont été saisis.
Les méthodes de tortures révélées lors du procès Kpatcha Gnassingbé ont fait froid au dos. Elle serait un haut lieu de montages sordides, de manipulation et même d’assassinat. L’ANR est impliquée dans le tripatouillage du rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) ou rapport Koffi Kounté. Les écoutes téléphoniques, c’est également l’ANR, la lecture des mails des citoyens, c’est aussi elle. Bref, elle est au centre de toutes les controverses.
En Rd Congo, l’ANR n’est pas mieux. Cette structure s’est spécialisée dans les agressions et enlèvements des Occidentaux à Kinshasa. Depuis le début de l’année, une douzaine d’attaques d’expatriés a été dénombrée dans la capitale congolaise, rapporte la revue française « La Lettre du Continent ». « Les racketteurs interviennent dans des zones peu fréquentées. Ils contraignent leurs victimes à monter dans leur véhicule banalisé avant de les détrousser, avec ou sans la menace d’une arme.
Ces dernières sont ensuite généralement relâchées loin du lieu de l’enlèvement. Le 26 mars, un journaliste français a ainsi été délesté de 300 dollars en liquide après avoir été inquiété pendant 40 minutes par des hommes brandissant une carte de l’ANR. Le lendemain, un responsable de l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) a failli connaître le même sort. Heureusement pour lui, son chauffeur a eu le temps de verrouiller son véhicule », précise le journal. Comme on le voit, au Togo comme en Rd Congo, l’ANR n’a pas bonne presse.
Togo, damer le pion au Nigeria en 2030
Le Nigéria, le géant de l’Afrique de l’Ouest, est sacré depuis le début du mois superpuissance économique du continent, coiffant au poteau la Nation Arc-en-ciel (Afrique du Sud). Avec ses 170 millions d’habitants, le Nigeria était déjà un colosse à l’échelle mondiale, soit le sixième pays le plus peuplé au monde, appelé à devenir le troisième avec plus de 400 millions d’habitants à l’horizon 2050 selon les projections. Le Nigéria est également un géant dans la production pétrolière.
C’est dans l’ordre normal des choses que ce pays soit aussi un géant de l’économie. 510 milliards de dollars, c’est le montant du produit intérieur brut (PIB) du pays révélé par le Bureau national des statistiques du Nigeria. « Notre pays est devenu la première économie d’Afrique en termes de PIB et la 26e dans le monde », s’est réjouie la ministre des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala. Selon des analystes, le Nigeria pourrait figurer parmi les quinze plus importantes économies d’ici à 2050.
Mais le pays n’a qu’à bien se tenir, car le Togo des Gnassingbé ne veut pas être le dernier wagon du train et arrive à la vitesse d’un TGV. Il est vrai que le pays est très p’tit, mais il rêve en grand.
Ne dit-on pas que la réalité commence toujours par un rêve ? Le gouvernement togolais vient de lancer par l’entremise du ministre de la prospective et de l’Evaluation des Politiques publiques « Vision Togo 2030 » pour une émergence politique, économique et sociale d’ici à 2030. Le petit Togo se donne pour mission de faire partie de la cour des grands à cette échéance. Un géant de l’Afrique en perspective qui n’aura rien à envier au Nigéria et à l’Afrique du Sud.
Pour y parvenir, le pays doit nettoyer les écuries d’Augias. Notamment effacer cette mauvaise image de déficit démocratique qui lui colle à la peau. Cela passe par l’organisation des élections démocratiques, justes et équitables où celui qui est sorti gagnant des urnes est proclamé vainqueur et non le contraire.
Le pays doit aussi bannir la mal gouvernance faite de pillage des ressources du pays, des détournements des deniers publics, des malversations financières, de la corruption, assainir les finances publiques etc. Autrement, tous les efforts seront vains. Si rien n’est fait dans ce sens, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le Togo risque d’être toujours le dernier wagon du train en 2030.
Quand UNIR se moque de Dieu
Comme le temps passe vite. Cela fait deux ans déjà que l’ex-parti dominant, le Rpt a été assassiné. Et sur ses cendres fumantes, a été enfanté le nouveau bébé très très « Faure » UNIR. Une formation politique qui, bien qu’illégale- deux ans après, UNIR n’a toujours pas tenu son congrès statutaire, le bureau actuel du parti est un bureau provisoire qui ne jouit d’aucune légitimité-, a réussi l’exploit d’orchestrer des fraudes pyramidales qui lui ont permis de s’octroyer une majorité mécanique de 62 sièges sur 91 à l’Assemblée nationale. Il faut le faire pour un parti embryonnaire et virtuel qui n’a pas pu asseoir sa charpente politique et son implantation à travers le pays !
Aux âmes mal nées, la valeur n’attend point le moindre des années, n’est-ce pas ? En tout cas, une telle prouesse frauduleuse, ça se fête. A l’occasion de son second anniversaire, les cadres du parti ont organisé des offices religieux placés sous le signe du recueillement et de la reconnaissance.
« C’est une manifestation que nous plaçons sous la bénédiction de Dieu. Il y a seulement deux ans que le parti UNIR est créé, mais les dernières échéances électorales ont montré que bien qu’il vienne d’être créé, il est le parti le plus grand. Si cela est possible, c’est grâce à Dieu, celui qui a fait en sorte que le petit devienne le plus grand », s’est enthousiasmé le Vice-président d’UNIR, Foli-Bazi Katari.
Veut-on nous dire que c’est Dieu qui a donné sa bénédiction aux fraudes massives qui ont caractérisé la pantalonnade électorale ? Insinuer que le Souverain Créateur est au cœur du hold-up électoral du 25 juillet 2013 est un intolérable blasphème ! Que les responsables d’UNIR continuent à se moquer allégrement de Dieu…
