Dans leurs parutions du 29 et 30 août 2013, les journaux Liberté, Le Correcteur et Le Changement rapportaient un projet de création d’un groupe parlementaire ANC au sein de la nouvelle Assemblée nationale ce qui ferait planer, selon ces journaux, le spectre d’une implosion sur le CST.
Au lendemain de ces parutions, les réactions des premiers responsables de l’ANC ne se sont pas fait attendre. Après l’interview accordée à l’Agence Afreepress par Isabelle Manavi Améganvi, 2e Vice-présidente de l’ANC sur ce sujet, c’est Éric Dupuy (photo), le préposé à la communication de cette formation politique de l’opposition qui est monté au créneau pour apporter sa part de vérité sur le sujet qui a fait l’effet d’un ouragan au sein de l’opinion. « Tout ça, ce ne sont que des mensonges », a lancé vendredi au micro de Radio Kanal FM, Éric Dupuy qui, tout en ne démentant pas l’information, a tenu à faire certaines mises au point.
Chaque parti au CST, a-t-il insisté, est allé aux dernières élections législatives avec son logo et son nom. « Nous sommes allés sous nos propres identités. L’ANC a fait campagne en tant qu’ANC, OBUTS a fait campagne en tant qu’OBUTS, le PSR a fait campagne en tant que PSR et dans toutes les déclarations faites à cette époque, on n’a jamais dit que le CST a fait ceci ou cela », a indiqué l’homme.
Il est important que l’ANC existe au sein du parlement
« Si d’aventure il était créé un groupe parlementaire Arc-en-ciel et CST au niveau du parlement togolais, ceci signerait la disparition des formations politiques de l’opposition parlementaire et ferait les affaires d’UNIR et l’UFC qui ambitionnent être les seules formations politiques représentées à l’Assemblée. L’ANC ne veut pas se noyer dans un tel système, elle veut exister en tant qu’entité politique et elle existera en tant que tel. Nous disons qu’il faut permettre à chaque parti d’avoir son identité propre », a précisé Éric Dupuy pour qui une telle démarche a déjà obtenu l’assentiment de l’ADDI du Prof Aimé Gogué.
Dans ses explications, le chargé à la communication de l’ANC a balayé du revers de la main les « rumeurs » faisant état d’une guéguerre entre Jean-Pierre Fabre, leader de l’ANC et Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST sur le statut du leader de l’opposition parlementaire, le coordonnateur du CST étant d’ores et déjà présenté par certaines personnes comme le réel « Leader de l’opposition ». « J’ai entendu dire que Jean-Pierre Fabre veut renvoyer Zeus Ajavon. Zeus Ajavon n’est pas le président du CST ! Il est le coordonnateur qui dirige un bureau où sont représentés tous les membres du CST et il ne fait que coordonner », a rappelé Éric Dupuy et de relativiser que Me Zeus Ajavon et Jean-Pierre Fabre s’entendait très bien.
« À l’heure actuelle, le nom du groupe parlementaire n’est pas encore connu. Moi je voudrais que le groupe parlementaire s’appelle ANC pour que politiquement les partis existent au sein de l’Assemblée nationale », a conclu Éric Dupuy.