Togo - Les réformes constituent ces derniers temps le leitmotiv de certains responsables politiques de l’opposition et ils pensent, à travers des manifestations de tout genre, forcer la main au régime pour arriver à cette fin. Mais pour Gilchrist Olympio, Président National de l’Union des Forces de Changement (UFC) c’est du tapage qui se fait puisque les démarches ont été entamées depuis, mais les ambitions de certains les ont retardées. Mais, tout compte fait, il n’est jamais tard pour mieux faire. C’est ce qu’il a laissé entendre ce dimanche 27 avril 2014 à ses militants et sympathisants à la plage.
« Nous avions commencé les discussions pour les réformes institutionnelles et constitutionnelles dont la mise en place d’un comité de suivi pour surveiller la mise en application de ces réformes », a déclaré le président national de l’UFC. Mais, a-t-il déploré, « nous avons affaire à des hommes avec des ambitions personnelles si bien que nous avons malheureusement perdu ». Néanmoins, M. Olympio garde l’espoir que lesdites réformes, tôt ou tard, seront une réalité dans notre pays le Togo. « Toutefois les choses vont se mettre en route. Tout compte fait, mieux vaut tard que jamais ». L’UFC se trouvant déjà sur « le bon chemin, celui de la négociation », un appel est donc lancé « à nos amis qui se sont égarés de venir se joindre à nous pour qu’on puisse travailler », a-t-il ajouté.
Ce temps perdu auquel fait allusion le président national de l’UFC, a été explicité par André Johnson, porte parole du parti. Selon lui, c’est l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui est l’acteur principal de ce retard, en refusant toute négociation avec le pouvoir au profit des marches de protestation pour faire partir le régime. Mais aujourd’hui, M. Johnson se dit « avoir raison d’avoir eu tort très tôt » ; car ce que l’ANC a refusé depuis 2010, trois ans de marches après, ils se sont confrontés au mur et reviennent réclamer eux-mêmes le dialogue.
En dehors de cette question de l’heure, Gilchrist Olympio a rassuré l’opinion que son parti reste et demeure dans sa vision, d’être le seul chemin pour parvenir à l’alternance pacifique au Togo. « Nous sommes là pour annoncer le changement qui doit venir au Togo », a-t-il dit. D’ailleurs, il a poursuivi que « l’UFC fait partie intégrante dans les négociations pour l’aboutissement paisible de tout changement au Togo ». Et c’est là l’action principale de son parti. « Notre action principale c’est de prendre le pouvoir et de gouverner, et je crois que nous sommes prêts à le faire », a renchéri le président national de l’UFC.