Togo - Dans une interview accordée à Golfe Info du lundi 28 février 2014, le représentant-résident du Fonds Mondial International au Togo, Werner Keller pense que les raisons pour lesquelles l’économie togolaise qui continue de connaître une croissance de 5 à 6%, ne se ressent pas encore dans le panier de la ménagère », sont la timidité et la limitation de la croissance.
Pour lui, cette économie n’est pas « vraiment inclusive ». Mieux, elle est « trop timide et limitée à quelques secteurs qui, de par leur nature, ne procurent que peu d’emplois ».
« De plus, une majorité de la population est malheureusement mal préparée aux défis d’une économie moderne et croissante. De ce fait, ces Togolais restent à l’écart des opportunités que cette nouvelle économie pourrait leur offrir, ou ils restent cantonnés dans une économie de subsistance et de survie à faible productivité, ce qui ne leur permet pas, ou ne leur laisse pas le temps de s’en sortir », a-t-il ajouté.
Que faut-il faire pour que les effets bénéfiques de cette économie rejaillissent sur la majorité des Togolais ?
A cette question, le représentant du FMI ne mâche pas les mots. « Il faut beaucoup de temps pour que les bienfaits de la croissance se matérialisent et parviennent aux travailleurs et travailleuses, dans les quartiers et les campagnes ».
Pour accélérer ce processus, propose-t-il, la formation académique et professionnelle doit être intensifiée et les programmes de formation doivent être améliorés et adaptés aux nouvelles opportunités.
« Ce n’est qu’ainsi que les nouvelles générations seront mieux préparées pour répondre aux exigences du marché du travail et mieux placées pour participer à la vie économique et sociale du pays », a-t-il conclu.