Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Capacité de pardon, d’abnégation de soi et de volonté politique
Publié le mardi 29 avril 2014  |  republicoftogo.com


© Autre presse
Gilchrist OLYMPIO, président de l’Union des Forces de Changement (UFC)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

A l’occasion du 54e anniversaire de l’indépendance, le président de l’UFC (opposition), Gilchrist Olympio, a adressé un message au peuple togolais.

‘La situation de notre pays demande à tous un courage politique. Nous pouvons encore faire renaître le rêve qui est né au lendemain de l’Indépendance. Cela demandera une capacité de pardon, d’abnégation de soi et de volonté politique. Ces vertus sont nécessaires en cette période afin de réaliser les réformes politiques nécessaires y compris les réformes constitutionnelles et institutionnelles espérées’, écrit M. Olympio.

Voici le message du président de l’UFC

Mes chers compatriotes togolais qui, quelques soient vos origines géographiques et vos sensibilités politiques, ne pouvez demeurer insensibles au passé, au présent et surtout à l’avenir du parti historique et emblématique de la démocratie togolaise que représente l’UFC, l’héritière naturelle du mouvement ABLODE.

Pour commencer, le devoir de mémoire et de reconnaissance nous commande de renouveler ici avec vénération nos hommages à tous « les martyrs de la démocratie togolaise », en particulier à Sylvanus Olympio, Père de l’indépendance togolaise, Père fondateur du Togo moderne.

Plus encore que des hommages verbaux, ce devoir de mémoire et de reconnaissance nous commande aussi d’ériger à la mémoire de tous « les martyrs de la démocratie togolaise » dès que possible « le mausolée des martyrs de la démocratie togolaise », pour que la mémoire de leur sacrifice demeure dans les cœurs de tous les démocrates togolais éternellement reconnaissants.
Comme vous le savez bien, un proverbe bien connu de chez nous enseigne que « si tu ne sais pas où tu vas, saches au moins d’où tu viens ».

Ce « lieu d’où nous venons », ce n’est pas la région, la ville ou le village d’origine de nos parents ou de nous aïeux, ce n’est pas Lomé, ce n’est pas Kara, ce n’est pas Aného, ce n’est pas c’est Dapaong, ce n’est pas Kpalimé, ce n’est pas Sokodé, ce n’est pas Atakpamé, ce n’est pas Bassar, c’est plutôt ABLODE, c’est le mouvement ABLODE, c’est l’idéal ABLODE.

Quelque soient leurs origines géographiques, quelque soient leurs pratiques religieuses, quelque soient leur sensibilité religieuse, tous les togolais d’aujourd’hui sont « les Enfants de ABLODE », « les Enfants de la LIBERTE », « les Enfants de l’INDEPENDANCE », « les Enfants de la SOUVERAINETE ». Après plusieurs années de domination coloniale, c’est le mouvement ABLODE qui a permis aux togolais de retrouver leur dignité et leur fierté dans le concert des nations, et qui a permis aussi aux ressortissants d’autres pays africains de retrouver avant ou après les togolais leur dignité et leur fierté, comme l’a rappelé le Père de l’ABLODE dans son discours du 27 avril 1960 en ces termes :

« Depuis 1945 et tout spécialement grâce à l’Organisation des Nations Unies, une très vive aspiration à l’indépendance s’est fait jour dans les territoires coloniaux qui, comme le Togo, avaient pris conscience de leur existence en tant que nation. Nous avons l’honneur d’avoir été parmi les premiers à l’affirmer hautement et à demander une modification fondamentale de notre régime politique. Peu à peu nos idées se sont répandues, se sont précisées, et, si d’autres pays ont atteint avant nous le but que nous touchons aujourd’hui, j’ai la conviction que c’est un peu grâce au Togo ».

Les buts de ABLODE ne consistent pas seulement à se libérer des chaînes de l’esclavage et du colonialisme, et à retrouver sa dignité et sa fierté, mais aussi et surtout à mettre la liberté, la dignité et la fierté au service de la prospérité nationale à cultiver, pour apporter la contribution du Togo et de chaque togolais, non seulement à l’édification d’une Afrique forte et prospère, mais aussi à l’édification de la civilisation universelle, au développement harmonieux et équitable des mécanismes et des échanges de la mondialisation, à l’enrichissement de ces mécanismes et de ces échanges, non seulement par les produits marchands fruits du travail des togolais, mais aussi par les valeurs morales, culturelles et spirituelles des togolais, en étant soutenus par la mission exaltante de « Aimer, servir, se dépasser, faire encore de toi sans nous lasser, Togo chéri, l’or de l’humanité ».

Ce sont tous ces buts et toutes ces exigences de ABLODE que Sylvanus OLYMPIO a tenu lui-même à rappeler aux togolais de toutes les générations présentes et à venir dans son discours du 27 avril 1960 et dont je tiens à vous faire entendre quelques échos vibrants :

« Certes, ce qui nous tenait à cœur, et qui était notre premier objectif, l’Indépendance, est maintenant un fait accompli, une réalité tangible. Mais il nous appartient désormais, et à nous seuls, d’assumer la responsabilité de notre développement économique et social, d’imposer le respect de nos opinions et de nos droits, d’affirmer notre existence dans l’honneur et la dignité. Tout cela se fera, mais ne se fera qu’avec le concours de vous tous. Togolaises et Togolais, résolument unis, résolument décidés à travailler tous ensembles à l’œuvre commune. Nous ne disposons pas actuellement de ces énormes capitaux indispensables à tout progrès matériel, mais nous disposons de nos bras et de nos têtes qui peuvent souvent en tenir lieu. Mettez-vous à l’œuvre, que la tâche qui incombe à chacun de nous soit toujours accomplie de la manière la plus parfaite et le reste nous sera donné de surcroit… Alors uni, tranquille, prospère, le peuple togolais se sentira plus fort pour entreprendre avec les autres peuples africains cette grande œuvre d’union fraternelle qui doit faire de ce continent, qui est nôtre, un pays effectivement libre et désormais respecté…

En cette célébration solennelle du 54-ème anniversaire de l’indépendance du Togo, et à une année de la prochaine élection présidentielle au Togo, nous avons besoin plus que jamais que le souffle de ces exhortations du Père de ABLODE demeure vivace au cœur de chaque togolais, jusqu’à l’accomplissement de « l’alternance politique pacifique ».

Comme c’est arrivé en Afrique du Sud sous l’impulsion de Nelson Mandela après 43 ans de régime de l’Apartheid, nous espérons ardemment que cette « alternance politique pacifique » inéluctable, qui est aussi nécessaire à la démocratie que l’oxygène l’est aux coureurs, se réalisera dans les conditions aussi rassurantes, cordiales et même conviviales qu’en Afrique du Sud, et dans un proche avenir.

Comme Moïse ayant reçu la mission divine de conduire le peuple d’Israël à travers le désert jusqu’à la terre promise, c’est de cette mission de conduire le peuple togolais à travers le désert démocratique et économique jusqu’à « la terre promise » de l’ABLODE GBADJA et de « l’alternance politique pacifique » que nous nous sentons investis, avec la conviction inébranlable que « c’est au bout de l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle », que c’est au bout de la corde de l’ABLODE que l’on tisse la corde de l’ABLODE GBADJA, que c’est au bout de la corde du CUT que nous avons tissé la corde de l’UFC.

C’est donc en partie au nom de ce proverbe de chez nous que nous avons la conviction intime et inébranlable que seule l’UFC, l’héritière naturelle et légitime du parti historique de l’ABLODE, a la légitimité historique pour faire entrer le peuple togolais dans « la terre promise » de l’ABLODE GBADJA et de « l’alternance politique pacifique », en permettant à toutes les bonnes volontés et toutes les forces vives, politiques, associatives et religieuses, acquises à ces causes, d’apporter leurs précieuses contributions.

Qu’il nous soit permis de renouveler cet appel tout particulièrement à l’attention des anciens compagnons de route et de combat de l’UFC dont l’opposition à la stratégie de « l’alternance politique pacifique négociée » de « la Paix des Braves Togolais » a retardé l’avènement de cette « alternance politique pacifique négociée », mais qui ont fini par comprendre que « marcher, c’est bien, marcher et négocier, c’est mieux », et à qui nous tenons tant à rappeler que « c‘est l’union qui fait la force », que « c’est dans l’union que réside la force », que « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise

La situation de notre pays demande à tous un courage politique. Nous pouvons encore faire renaître le rêve qui est né au lendemain de l’Indépendance. Cela demandera une capacité de pardon, d’abnégation de soi, et de volonté politique. Ces vertus sont nécessaires en cette période afin de réaliser les réformes politiques nécessaires y compris les réformes constitutionnelles et institutionnelles espérées.

Je reste convaincu qu’il existe en nous, l’énergie, le génie et la volonté pour parachever l’œuvre des pères de l’indépendance et faire du Togo l’or de l’humanité.

Que Dieu nous donne la volonté d’aimer notre Togo

GILCHRIST OLYMPIO

 Commentaires