Togo - Une ardoise de plus de deux millions de F cfa à éponger. C'est ce qu'a laissé entendre samedi dernier, le directeur du FESCILOM (Festival du Cinéma de Lomé), Joël Misséboukpo, au terme de la première édition de ce festival international du 7ème art qui rassemblé durant quatre jours à Lomé des acteurs de ce secteur, venus du six pays africains et de trois pays européens. Ateliers de formation, projections de films, aussi bien togolais que de réalisateurs étrangers, la réalisation d'un film du festival, un concert et autres ont meublé le programme. Tout compte fait, les acteurs les plus méritants ont été pour leur part récompensés. Entre autres, on pouvait citer les diplômes d'honneur, les prix de meilleur participation, de meilleur jury, de meilleure intégration, et de meilleure révélation, qui sont allés à des acteurs de renom comme Ahmed Souané de la Côte d'Ivoire, André Mahouni et Akala Akambi du Bénin, et Steven AF du Togo. Quant aux trophées des compétiteurs du FESCILOM, Ndima Dakunta est sorti avec le prix de meilleur clip vidéo. Celui de meilleur long métrage fiction attribué au film " L'Amour en crise " de Christian Ordi, alors que le prix de meilleur court métrage documentaire a été remporté par " Droit au but" d'Adikè Assouma. Le court métrage de fiction a été pour sa part enlevé par " Clown family " de Gad Jonathan et enfin le prix du court métrage togolais a été remporté par le film " Abla " d'Adjété Wilson.
Voici l'interview de Joël Misséboukpo à notre reporter.
Quel bilan faut-il dresser pour la première édition du FESCILOM ?
Nous avons réussi à relever un certains nombre de défis. Nous avons promis organiser des ateliers de formation, ça a été fait. Nous avons promis projeter des films togolais dans les écoles de la capitale, ça a été réalisé. Nous avons promis réaliser un court métrage en fin de festival, ça a été réalisé et projeté. Nous avons aussi promis et réussi de faire venir des formateurs régionaux et internationaux.
Aujourd'hui, je pense que notre bilan est beaucoup plus positif que négatif. On se dit que c'est dans la force et dans la cohésion que nous irons jusqu'au bout de la perfection.
Des regrets par rapport à cette première édition ?
Enormément de regrets par rapport aux participations financières des uns et des autres. Ça n'a pas été du tout facile. Nous sommes en train de voir, près de certaines sociétés pour voir s'ils peuvent nous aider à éponger les ardoises laissées, parce que nous n'avons pas du tout eu de financement à part des subventions qui ne font même pas les uns centièmes de notre budget. Je considère que ces regrets là, à partir de la seconde édition ne doivent plus être des regrets parce que les gens auront compris qu'il faut mettre la main à la pâte pour le succès du cinéma togolais.
Que faut-il espérer pour la prochaine édition ?
Cette année, on a eu environ six pays africains qui ont participé, nous avons eu trois pays européens à savoir l'Italie, la France et l'Allemagne qui étaient représentés. L'année prochaine notre désir serait de voir ce festival là avec plus de pays africains pour l'intégration et aussi plus de pays à l'échelle internationale pour les formations et aussi les compétitions. Parce que c'est à partir des compétitions qu'on peut jauger et équilibrer et prévaloir de ce que nous savons ou de ce que nous ne savons pas.
Place de la femme dans le cinéma togolais...
Nous nous sommes rendus compte qu'il y a ces personnes, ces femmes là dans le cinéma togolais qu'on ne connait ni d'Adam ni d'Eve.
Aujourd'hui, quand vous prenez par exemple Mme Adikè qui a reçu un prix et un diplôme d'honneur pour le travail qu'elle fait, je pense que c'est déjà un grand pas pour la reconnaissance du travail de la femme dans le secteur du cinéma. Et l'année prochaine, nous irons encore plus loin pour intégrer la femme dans le secteur du cinéma.