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Liberté N° 1686 du 25/4/2014

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Le CST dénonce la répression et annonce une nouvelle manifestation pour le 10 mai
Publié le mardi 29 avril 2014  |  Liberté


© Autre presse par DR
Zeus Ajavon, le coordonnateur du CST


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Les tirs de grenades lacrymogènes ont encore résonné dans la partie sud-ouest de Lomé le samedi 26 avril 2014. Et pour cause, une manifestation du Collectif « Sauvons le Togo » annoncée depuis le 16 avril dernier, s’est vu opposer le refus des autorités municipales. Le matin, déjà à 6 heures, des véhicules de la Gendarmerie ont pris position autour du lieu de rassemblement, la façade de l’hôtel Ahodikpè sur le boulevard du 13 janvier, à Kodjoviakopé.

Autour de 8 heures, les passants étaient obligés de rebrousser chemin au niveau des barrages dressés par la Gendarmerie. Sous le coup de 10 heures, l’attroupement des manifestants autour du domicile de Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (Anc) membre du Cst battait son plein. Les militants venus nombreux – plus d’un millier – attendaient l’arrivée de leurs leaders.

A 11 heures, les leaders du Cst sous la conduite du Coordonnateur Me Atta Messan Zeus Ajavon s’approchent des gendarmes et entament des négociations pour que la marche se déroule selon l’itinéraire prévu. Ils étaient en train de se parler quand le premier coup est parti. Un gendarme vient de tirer une grenade lacrymogène dans la foule, annonçant ainsi le début des hostilités. Aux tirs de gaz lacrymogènes, les manifestants répondaient par les jets de pierres.
Des barrages s’érigent sur l’avenue de Duisbourg où les manifestants s’étaient retranchés. Une rue plus loin vers le sud, le spectacle est le même : barricades, tirs de grenades lacrymogènes, jets de cailloux et courses poursuites. Les tirs de gaz se succèdent tels des rafales d’une mitrailleuse. Les populations terrées chez elles ne respirent plus que de l’air rendu toxique par les grenades tirées dans leurs maisons.

un enfant axphysié par les grenades lacrymogènes secouru par un membre de l'ATDH

un enfant axphysié par les grenades lacrymogènes secouru par un membre de l’ATDH

Ça tire depuis déjà une heure et les riverains les moins résistants suffoquent. Un homme appelé à la rescousse depuis son service vient négocier le passage auprès des gendarmes pour évacuer sa femme et son enfant de moins d’un an qui étouffaient.

Quelques minutes plus tard, ils sortent de leur domicile pris entre les tirs de gaz lacrymogènes et les jets de pierres. L’homme reviendra, environs deux heures après pour évacuer toute la famille, grands parents y compris car ils éprouvaient aussi des difficultés à respirer.

Les échanges entre forces de l’ordre et manifestants aura duré jusqu’à la nuit tombée. On dénombre plus d’une dizaine d’arrestations avec autant de motos emportées, plusieurs blessés dont un par une balle en caoutchouc dans les rangs des manifestants. Un journaliste du site internet Togo Visions a reçu sur l’omoplate gauche une grenade à fragmentation qui lui déchira la peau.

Dans l’après-midi, le Cst a organisé une conférence de presse pour « dénoncer la répression de la manifestation et relater » le film des négociations préalables à la manifestation. En effet, l’interdiction n’a été faite qu’à 24 heures de la manifestation alors qu’elle devait être notifiée 72 heures avant.

« Le Contre-amiral, Fogan Adégnon, m’a signifié à notre dernière rencontre que les autres membres du Cst doivent regarder la TVT pour connaître sa décision », a révélé Me Zeus Ajavon. Les responsables du Cst ont aussi dénoncé l’usage des grenades à fragmentations. « De nos jours, seules les dictatures comme la Russie, la Syrie utilisent encore ces grenades à fragmentation », a déclaré M. Abass Kaboua.

Revenant sur la manifestation, Me Zeus Ajavon a expliqué que c’est la conscientisation de la population sur ses droits qui a motivé l’organisation de la manifestation.

« Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté. Telle est notre devise au Cst », a-t-il conclu.

Par ailleurs, le Cst annonce une nouvelle manifestation pacifique pour le 10 mai prochain.

G.A.

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