La Banque africaine de développement (BAD), qui fête cette année son 50e anniversaire, est installée au Togo depuis 1972 où elle a ouvert un bureau permanent il y a deux ans. La totalité de ses engagements se monte à près de 600 millions de dollars
En 2006, la BAD a été la première institution multilatérale de développement à renouer avec le Togo dont les indicateurs économiques étaient au rouge.
Cinq axes stratégiques ont alors été retenus pour réaliser une croissance accélérée, inclusive et génératrice d’emplois, à savoir : le développement des secteurs à fort potentiel de croissance, le renforcement des infrastructures économiques, le développement du capital humain, de la protection sociale et de l’emploi, le renforcement de la gouvernance et la promotion d’un développement participatif, équilibré et durable.
La BAD investit dans la réhabilitation et la construction des infrastructures de transports et des secteurs porteurs de l'économie, notamment le Port et la filière des phosphates.
Pas moins de 17 projets sont en cours de réalisation dont l’Aide d’urgence et le Projet d’appui à la reconstruction des marchés et aux commerçants de Kara et de Lomé, le Projet d'appui au renforcement des capacités institutionnelles en gouvernance économique et financière (PARCI-GEF), le Projet de mise en valeur des Bas-fonds, l’aide humanitaire aux victimes des inondations, le Projet de réhabilitation et modernisation de la route Aflao-Sanvee Condji, notamment.
La représentation de la BAD au Togo a pour objectif d’améliorer la qualité de l’assistance et de faciliter l’exécution des opérations en étroite coopération avec le gouvernement.
Il n'y a plus de modèle unique de développement − Arthème Ahomey-Zunu
Pour marquer le jubilé d’or de l’institution, une conférence publique sur le thème de la BAD au service de l’Afrique s’est ouverte mardi à Lomé en présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et du représentant de la BAD, Serge N’guessan.
Le chef du gouvernement a rappelé le chemin parcouru par la Banque tout en soulignant son évolution : ‘La BAD est passée d’une institution fortement centralisée à une institution décentralisée plus proche de ses clients. Elle est passée d’une organisation axée sur les processus à une organisation axée sur les résultats’, a-t-il indiqué.
Une nécessaire évolution car, comme l’a rappelé M. Ahoomey-Zunu, Il n’y a plus de modèle unique de développement. Il y a un nouveau monde qui est en train de se dessiner sous nos yeux. Un monde qui bouscule les positions acquises et les certitudes anciennes. Nous devons constamment repenser nos outils, nos systèmes et nos réponses. Il faut donc en mesurer les risques, mais il faut surtout en saisir les chances’.
La BAD a évolué avec son temps et continuera de la faire.