Faure Gnassingbé et les siens ont encore voulu embobiner les Togolais avec le fameux Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) le samedi dernier en lançant officiellement le soi-disant Accès des Pauvres aux Services Financiers (APSEF), mais en vain.
Après avoir crié sur les toits en ce début d’année que le FNFI permettra de réduire sensiblement le taux de pauvreté encore très élevé au Togo en atteignant 2 millions de personnes dans les 5 prochaines années , le chef de l’Etat a déçu les Togolais en consacrant seulement 2 milliards de francs CFA sur le budget général de l’Etat à cette fin, ce que des personnes avisées n’ont pas manqué de qualifier de dérisoire.
Plus dérisoire encore, le samedi 26 avril dernier à Cacavéli à Lomé, Faure Gnassingbé accompagné de ses ministres, ont lancé en grande pompe et dans une allure propagandiste lors d’une cérémonie pompeuse la première idée de ce fonds, l’APSEF qui alloue 30 000 francs CFA, non à des personnes individuellement mais à des groupes de 4 à 6 personnes pour développer leurs activités.
Quel genre d’activités commerciale ou paysanne peut-on exercer avec 30 000 francs dans un Togo où la vie est devenue très chère et où la majorité des Togolais n’arrivent pas à s’offrir ne serait-ce que deux repas par jour ?
Si ce n’est pas se moquer de ses frères et sœurs togolais, que peut-il en être d’autre ? Mais souffrons d’entrée de jeu que le président de la République est de bonne foi et qu’il a l’intention de sauver la majorité des Togolais de leur situation de misère, même si c’est difficile de savoir qu’à côté, la minorité proche de lui brasse des millions de francs CFA tous les jours à sa barbe et à son nez de Faure Gnassingbé sans qu’il ne lance le holà pour les arrêter .
Si le président de la République est donc de bonne foi et qu’il n’y a derrière cette idée aucune volonté électoraliste, autant dire que les 300 000 personnes que l’APSEF doit atteindre avant la fin de 2014 bénéficieront chacune de 30 000 francs CFA comme ils le soutiennent.
Par un petit calcul, cela équivaudrait à 9 milliards de francs, or le FNFI ne dispose aujourd’hui que de 2 milliards de francs CFA. Devant cette situation, tout Togolais, même celui dont le taux de réflexion n’est pas élevé se mettrait à poser la question d’où est-ce qu’on sortira les 7 milliards de francs restants.
Une autre façon de voir la chose est de diviser les 2 milliards dont dispose le FNFI par les 300 000 personnes, ce qui ferait pour chacun 6 300 francs CFA.
Face à cette situation, il est clair que le pouvoir RPT/UNIR est encore en passe de flouer les Togolais avec le FNFI et ses sous idées ridicules à l’approche de la présidentielle de 2015.
A vrai dire, si le FNFI doit donner aux Togolais 30 000 chacun pour exercer une activité avec les 2 milliards que l’Etat met à sa disposition, seulement un peu plus de 66 000 personnes pourront en bénéficier dans le courant de cette année.
Il est donc clair que le pouvoir RPT/UNIR passe par cette idée propagandiste pour attirer l’attention aussi bien de la communauté nationale qu’internationale à l’approche de cette présidentielle.
On se souvient qu’en 2010, le RPT avait mis sur pied le NAFA pour attirer l’attention des pauvres Togolais pour avoir leur voix.
C’est ce qui justifie la propagande horrible et puérile qui est faite autour de ce fonds et des idées qui naissent de lui.