TOGO: Les mensonges de Faure Gnassingbé font sortir la synergie de ses gongs

Société

Publié le mercredi 30 avril 2014 | togosite.com

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TOGO: Accord STT-gouvernement, la synergie donne une bonne leçon de conduite à l’opposition togolaise !

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Quarante-huit heures seulement après le discours qu’il a servi au peuple et dans lequel Faure Gnassingbé faisait croire que le Togo était un pays stable qui a renoué avec la croissance et qui tend vers un avenir prospère, les faits le démentent avec flagrance.

C’est donc le mardi 29 avril 2014 que le bureau de la synergie des travailleurs a organisé une conférence de presse pour rendre compte de l’incroyable dilatoire que le régime de Faure Gnassingbé est en train de servir au travailleurs togolais.

Qu’il souvienne au peuple togolais que depuis janvier 2013 et dans une précipitation effarante, Faure Gnassingbé, assommé par la révolte syndicale avait forcé l’Assemblée Nationale à adopter le nouveau statut de la fonction publique togolaise. Depuis lors, plus rien. Aucun décret d’application n’a été pris pour matérialiser la mise en œuvre effective de ce statut.

Pire, pris sous les feux des grèves qui ébranlaient sérieusement l’administration publique, le pouvoir de Faure Gnassingbé s’était résolu à signer un accord d’étape avec le bureau de la synergie des travailleurs du Togo STT qui prévoyait une série de mesures incitatives et certains avantages immédiats à accorder aux travailleurs togolais.

Plus de huit mois après cet accord d’étape, le gouvernement continue de tourner en rond sans pour autant se résoudre à aller au concret.

Voilà qui a poussé la synergie à sortir de ses gongs mardi pour indiquer qu’aucun travailleur membre de la synergie ne devrait prendre part à la marche traditionnelle du 1er mai.

Mais au-delà de ce boycott, le bureau de la synergie a annoncé la tenue d’une Assemblée générale synchronisée sur tout le territoire national le 9 mai prochain.

L’objectif de cette AG sera justement de définir, ensemble avec la base, la conduite à tenir face au faux-fuyant du pouvoir vis-à-vis des revendications légitimes des travailleurs.

Dans la foulée, le Synphot convie ses membres à une autre AG qui aura lieu demain au CHU Sylvanius Olympio avec comme pour ordre du jour, l’exigence de la nomination d’un ministre de la santé, le versement des diverses primes que le gouvernement semble avoir rangés et beaucoup d’autres revendications qui annoncent d’ailleurs un bras de fer en perspective entre les praticiens hospitaliers et le gouvernement togolais.

ll faut peut-être rappeler qu’il y a plus de huit mois que le secteur de la santé n’a pas de ministre !!! Mais oui, l’héritier d’Eyadema a sans doute une drôle de manière de conduire les affaires de l’Etat au point de laisser le secteur stratégique de la santé sur le carreau, sans répondant pendant près d’une année. Sacré Togo !

Comment Faure Gnassingbé pouvait-il être démenti autrement que par cette sortie des travailleurs qui prouve à suffisance que le régime que le fils d’Eyadema incarne est assis en réalité sur des braises et non des moindres ?

Retournons-lui la question : Comment définit-il la STABILITE dont il a fait état tout au long de son fameux discours si autant de problèmes majeurs persistent dans le pays et restent sans suite ?

A quoi veut-il vraiment jouer lorsqu’il tient des discours politiques illusionnistes de ce genre qui tendent toujours à bluffer le peuple ?

En quoi Faure Gnassingbé peut-il incarner l’avenir et en parler aujourd’hui dans un discours au moment où les indicateurs remettent systématiquement en cause son leadership et sa capacité à assumer avec force et courage les charges régaliennes de l’Etat ?

Comment un Président sérieux et responsable peut-il prendre un tel risque de minimiser le front politique qui est quasiment en ébullition du fait de son refus d’engager les réformes et le front social qui se fermente au jour le jour pour enfin affirmer béatement que ce pays est stable ?

Au final, l’on devra forcément conclure à une sorte de comédie de la part du Président de la République et de ses affidés qui ont pris la longue habitude de se jouer de la volonté du peuple.

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