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La lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée doit continuer à se raffermir selon Pax Africana
Publié le mercredi 30 avril 2014  |  aLome.com


© aLome.com
Le Premier Ministre EDEM Kodjo faisant l’historique de la BAD, lors du lancement des festivités des 50 ans de cette institution


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Déclaration n°007/2014

"Presque douze mois après l’important Sommet des chefs d'Etat tenu à Yaoundé (Cameroun) sous les auspices de l'Union africaine (UA) et des Nations Unies, la mise en œuvre de la «Stratégie régionale de sécurisation du Golfe de Guinée » vient de se préciser davantage, avec l'élaboration le 21 avril dernier des textes organiques du Centre interrégional de coordination entre la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).


Cette avancée notable dans le combat déterminé que mène la CEEAC et la CEDEAO contre la piraterie en Afrique vient consolider l'installation le même jour du Groupe interrégional de travail institué par les 25 pays du Golfe de Guinée répartis entre les deux entités sous-régionales sus-citées.
Recommandation majeure du Sommet de juin 2013 de Yaoundé, l’opérationnalisation amorcée du Centre interrégional de coordination de la sécurité et de la sûreté dans le Golfe de Guinée constitue une avancée de taille pour une sécurisation plus affermie des biens et des services dans cette zone hyper stratégique pour le commerce africain.
Cette opérationnalisation en marche de ce Centre interrégional de coordination vient consolider le fonctionnement du Centre régional de sécurité maritime (CESMAC, basé à Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville et qui couvre les 10 pays de la CEEAC). Ces efforts communautaires en cours de matérialisation devraient nécessairement hâter la mise en place de l’équivalent du CESMAC en Afrique de l’ouest (la Côte d'Ivoire ayant soumis sa candidature pour abriter le Centre régional de sécurité maritime de l'Afrique de l'Ouest, CRESMAO).
PAX AFRICANA salue à ce titre les progrès accomplis par la CEDEAO sur le sujet, en se dotant, lors de son dernier Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement tenu à Yamoussoukro (en Côte d'Ivoire) d’une «Stratégie maritime intégrée».

Une chose est certaine, il urge de trouver une solution durable aux maux comme la piraterie qui entravent le commerce licite dans le Golfe de Guinée. L’Organisation maritime internationale a classé, dans un passé récent, le Golfe de Guinée parmi les six points chauds de la piraterie dans le monde.
A titre d’exemple, 61 attaques de pirates ont été recensées en 2011 dans cette partie de l’Afrique, pour un phénomène qui cause un manque à gagner annuel estimé à 2 milliards de dollars américains. Ces chiffres inquiétants ont crû en 2012 pour s'établir à 64 avant de baisser à 54 en 2013, d'après des statistiques citées par le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale.
Les statistiques qui témoignent du rôle joué par cette route maritime dans la dynamisation et le développement de l’économie de la CEEAC et de la CEDEAO parlent d’elles-mêmes. Concentrant 70% de la production d'or noir du continent noir, le potentiel de croissance pétrolière de ce Golfe parsemé de champs on-shore et offshore, semble plus élevé que celui de la Russie, de la Mer caspienne ou de l'Amérique du Sud. Des projections de spécialistes indiquent que ce potentiel dépassera la production de l'ensemble des pays du Golfe Persique à l'horizon 2020.
D’après d’autres estimations crédibles, le Golfe de Guinée assure près de 40% de la consommation de pétrole de l’Europe et 29% de celle des Etats-Unis. S’étendant de la Côte d'Ivoire à l'Angola et comptant 12 ports importants (Abidjan, Accra, Lomé, Cotonou, Lagos, Warri, Port-Harcourt, Douala, Port-Gentil, Pointe-Noire, Matadi, Luanda), sans compter une multitude de petits autres ports, le Golfe de Guinée fait face ces dernières années à diverses formes d’actes illicites (manifestations multiples de la piraterie) comme le blanchiment d'argent, le trafic d'armes et de drogues, des personnes, de migrants, la pollution maritime, la pêche illégale, non déclarée, le rejet des déchets toxiques, le terrorisme maritime et la prise d'otages. Ou encore la vandalisation des infrastructures pétrolières offshore.


Une piraterie qui témoigne sans fard des intérêts géostratégiques et des convoitises que suscite ce vaste territoire sur la carte du commerce maritime mondial. Une somme d’intérêts stratégiques à protéger qui justifie, qu’en plus d'une Déclaration commune et d'un mémorandum d'entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la Commission du golfe de Guinée (CGG) sur la sécurité et la sûreté dans l'espace maritime de l'Afrique centrale et de l'Afrique de l'Ouest, les chefs d'Etat réunis en juin 2013 à Yaoundé aient adopté un Code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l'encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l'Ouest et du Centre.
PAX AFRICANA encourage, sur la base de tout ce qui précède, la formulation d'une feuille de route pour la période 2014-2016 assortie d'un plan d'actions pour la mise en œuvre de la stratégie maritime régionale et la montée en puissance du Centre interrégional de coordination que tous appellent de leurs voeux.
Fait à Lomé, le 30 avril 2014
La Fondation « PAX AFRICANA»

** Portée sur les fonts baptismaux en juillet 2010 à Lomé (Togo) et présidée par Edem KODJO, ancien Secrétaire général de l’OUA (devenue Union Africaine), ancien Premier Ministre du Togo, Membre fondateur de la CEDEAO, « PAX AFRICANA» est une Fondation à but non lucratif à vocation internationale dont l’objectif essentiel est de garantir la paix et le développement en Afrique par la construction de l’Unité du Continent.
Elle fait du panafricanisme la pierre de touche de ses actions. Elle procède à l’analyse des conflits et à leur prévention au moyen de la négociation ou de la médiation. Elle s’est illustrée dans un passé récent dans des pays comme la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Madagascar, le Mali, etc.


CONTACT : « PAX AFRICANA », Cité de l’Oua, Bp/81530 Lomé-Togo ; tel/ 00 228 22 61 06 15 ; e-mail : pax.africana@yahoo.fr"

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