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Jean-Paul Agbo confortablement installé dans son fauteuil de défenseur de la presse: «Un mandat pour professionnaliser la presse togolaise»
Publié le mercredi 30 avril 2014  |  Horizon news


© Autre presse par DR
Jean Paul Agboh Ahouélété (centre), nouveau patron du bureau du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP)


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Togo - « Nous sommes convaincus qu’une presse prospère, crédible, libre et respectée passe nécessairement par davantage de professionnalisation. Et cela implique la formation des journalistes. Une initiative que nous comptons mettre en œuvre avec nos partenaires », a-t-il indiqué.


Lire l’intégralité du discours du président du CONAPP

Excellence Madame la Ministre de la Communication, des Arts et de la Culture
Monsieur le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication
Mesdames et Messieurs les représentants des différents ministères
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions de la République
Mesdames et Messieurs les représentants des chancelleries et organisations internationales

Chers confrères,
Distingués invités en vos grades et qualités !

Je voudrais vous remercier de vous être déplacés si nombreux à la cérémonie officielle d’installation du nouveau bureau exécutif du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP). Cela témoigne de l’intérêt que vous portez à notre organisation, devenue en quelques années l’interlocuteur privilégié des autorités et des différents partenaires, du fait de son rôle primordial qu’elle joue dans le monde médiatique togolais.
C’est également la démonstration de votre attachement à la liberté de la presse, un des acquis du combat démocratique qui depuis lors, aujourd’hui constitutionnalisé.

Je voudrais ici, au nom de tout le bureau exécutif, prendre le ferme engagement que nous ne ménagerons aucun effort pour que cette liberté, matérialisée par l’un des codes de la presse les plus libéraux de la région, soit davantage renforcée et jamais remise en cause. Soyez en convaincus, nous veillerons avec détermination et responsabilité, à ce qu’aucune régression, aucun retour en arrière ne soit possible sur cette question. Parce que nous croyons qu’un Togo démocratique, solidaire, apaisé et développé n’est possible qu’avec une plurielle et libre.

Mesdames, Messieurs, chers confrères. Le CONAPP est une organisation née en 2007 de la volonté des dirigeants des différents organes de créer une dynamique unitaire, convaincus que seule une association unie, forte et cohérente pouvait valablement aider au développement d’un environnement réglementaire et économique favorables aux entreprises de presse. C’est ainsi que l’ensemble des regroupements qui existaient, ont laissé place au Conseil national des patrons de presse, selon la volonté exprimée par les patrons à l’époque et contenue dans le préambule des statuts de l’organisation. Celle-ci a la particularité, et c’est ce qui fait sa spécificité, de réunir aussi bien la presse écrite, en ligne, que les radios et télévisions.

Porté à sa tête le 18 avril dernier lors de son assemblée générale ordinaire, notre premier défi sera de rester fidèle à cette idée de rassemblement, chère aux « pères fondateurs » du CONAPP, en mettant tout en œuvre, en ne négligeant aucune initiative, pour garder unie la famille de la presse. Nous l’avons commencé avec l’élection du bureau, qui comporte aujourd’hui un représentant de chaque genre de média : la presse écrite, la presse en ligne, les radios et les télévisions. Les portes de l’organisation resteront donc ouvertes et nos mains tendues le temps qu’il faudra.

Le rassemblement, la cohésion passent également et nécessairement par une implication plus forte des radios de l’intérieur du pays. Plus nombreuses, mieux au contact des réalités quotidiennes de nos concitoyens mais davantage en difficultés, elles doivent être au cœur de nos actions futures dans une démarche inclusive et participative ; caractéristique essentielle de ce que sera notre gouvernance.
Beaucoup d’entre elles partagent cette vision et ont fait le déplacement de l’hôtel Ibis ce matin. Je voudrais les en remercier ; notamment nos amis de la région des Savanes, ceux de la Kara, de la Centrale, des Plateaux et de la Maritime.

Cependant, ne nous y trompons pas. L’union et la cohésion ne suffiront pas à elles seules pour permettre à la presse de sortir de l’ornière et de faire face aux défis qui sont les siens. C’est pour cela que la quintessence de notre action sera la mise en œuvre de réformes structurelles susceptibles de jeter les bases d’un environnement véritablement propice aux médias. La première est bien évidemment la révision de nos statuts qui, nous l’avons noté lors de notre dernière assemblée générale, comportent des lacunes et quelques faiblesses. Un comité ad hoc sera chargé de les revisiter afin de soumettre à l’approbation de nos membres, des dispositions plus conformes à notre époque et mieux en adéquation avec nos ambitions. L’incontournable décentralisation de l’organisation, avec la mise en place dans les meilleurs délais de points focaux dans les cinq régions du pays, pour une gouvernance plus efficiente, est un chantier prioritaire avec son institutionnalisation à court terme.

Mesdames et messieurs, chers confrères. Une presse libre n’a de sens que si elle est structurée. Il nous faut donc prendre à bras le corps la question d’une meilleure structuration des entreprises de presse, afin que l’informel ne soit plus la règle. Atteindre cet objectif permettra aux organes de s’insérer davantage dans le tissu socio-économique.
Le nouveau bureau s’investira également pour créer un environnement économique propice à la rentabilité des organes. Le rapprochement avec le secteur privé et les différentes institutions qui en font la promotion sera de ce point de vue, une démarche utile. Par ailleurs, il s’agira pour nous de mener des actions et des plaidoyers auprès des autorités concernées afin que des textes législatifs et réglementaires favorables aux médias, souvent ignorés mais pourtant en vigueur, voient une application effective.

C’est le cas notamment des dispositions du Code de la Presse, notamment son article 5, relatives aux avantages d’ordre économique et financier qui peuvent se présenter sous forme d’aides au moyen de tarifs préférentiels ou de détaxe en matière de téléphone, de télécopie, de courrier, de transport etc. Ou encore de de l’Accord de Florance et du Protocole de Naïrobi, destinés à faciliter l’importation d’objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel, en réduisant les obstacles en matière de tarifs, de taxes etc.

La revue à la hausse de l’aide de l’Etat à la presse, une des plus vieilles revendications de notre corporation, devrait participer aussi de ce combat.

En outre, nous sommes convaincus qu’une presse prospère, crédible, libre et respectée passe nécessairement par davantage de professionnalisation, dont la formation est la principale mamelle. Le bureau élu s’y attellera, à travers la mise en place avec l’aide de partenaires dont beaucoup sont présents ici, de formations régulières, diplômant ou non, continues ou ponctuelles.

Mesdames, messieurs, chers confrères. Les médias sont divers et leurs préoccupations diffèrent selon le genre à qui ils appartiennent. Mais nous avons été élus et ce n’est pas surabondant de le rappeler, pour défendre les intérêts de nos membres ; de tous nos membres quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. Nous entendons assumer cette charge.
Aussi, en même temps que la quête de la mise en place d’une messagerie ou d’une imprimerie gérée de façon mutualiste sera permanente au bénéfice de la presse écrite, la question des redevances pour les médias audiovisuels, tout comme les relations de ces médias, surtout ceux de l’intérieur sur la problématique du droit d’auteur avec le BUTODRA (Bureau togolais des droits d’auteur, fera partie de nos actions.

Pour atteindre ces objectifs, il faut l’implication de tous les acteurs du monde des médias et de la communication. Les deux prochaines années ne doivent pas se résumer en une aventure personnelle – nous n’en avons aucunement l’intention- mais plutôt en un engagement collectif. Nous aurons besoin aussi de l’appui multiforme de nos partenaires, institutionnels ou privés. Je voudrais les engager à nous accompagner.

Mesdames, et messieurs. Nous aurons bientôt l’opportunité des Etats généraux de la Presse. C’est une occasion de regarder sans concession la situation actuelle de notre corporation afin de proposer des pistes en vue d’une amélioration de notre environnement et de nos conditions de vie. L’initiative, commencée avec le travail qu’a effectué le comité scientifique est à saluer. Mais son impact ne sera réel que si elle se poursuit dans une démarche inclusive. C’est l’option qui semble avoir été choisie et nous y adhérons.

Ainsi, en ce qui le concerne, le CONAPP entend y prendre toute sa part, à travers sa participation active et effective à toutes les étapes du processus. Dans un bref délai, nous engagerons des rencontres d’échanges avec nos membres afin de parvenir à une plate-forme à faire valoir lors des assises.

Pour finir, je voudrais réaffirmer que le Bureau Exécutif a été élu pour servir la cause la presse. Ses membres comptent assumer pleinement cette feuille de route en y mettant toute leur énergie, avec beaucoup de volonté et de responsabilité. Toute idée, toute initiative, toute proposition voire critique qui irait dans le sens de cette cause, trouverait toujours un écho favorable auprès du Bureau. Notre ambition est simple : dans une dynamique collective, tenir le pari d’une presse plurielle, diverse, libre, professionnelle et prospère. Chers invités, aidez-nous à la réussir.

Je vous remercie.

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