L’enquête sur la disparition d’armes et de munitions dans les garnisons togolais a évolué avec l’arrestation de 3 ou quatre personnes selon plusieurs sources. C’est la police qui a réussi à mettre la main sur les personnes qui étaient en possession de ces armes. Mais une question se pose : à quelle fin ces personnes ont emporté ces armes et qui sont les complices ? Interrogation qui fait paniquer aujourd’hui le sommet de l’Etat et l’armée togolaise.
Ils sont 3 ou 4 selon des sources concordantes qui ont été arrêtés dans la ville de Sokodé par la police togolaise. Ils sont détenus dans un commissariat de police en attendant que les enquêtes se poursuivent. Ils étaient en possession de la pièce de la mitrailleuse de 350 munitions disparues à la compagnie du RCGP à Pya, dans le village même du Chef de l’Etat. Naturellement, après la disparition des pièces, des maillons et des munitions, plusieurs militaires ont été arrêtés, ceux qui sont sensées surveiller ces armes et plusieurs autres personnes soupçonnées.
Une fouille minutieuse à été organisée, non seulement à Pya mais dans plusieurs localités de la ville de Kara.
Informé, le Chef suprême des armées, le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé a donné l’ordre aux FAT de retrouver les armes disparues par tous les moyens avant qu’il ne mette encore pied dans la région.
La panique était à bord. Les services des renseignements de plusieurs corps ont été mis à contribution pour retrouver les armes disparues.
Et c’est finalement les services d’enquête de la police, d’après nos informations qui ont réussi à mettre la main sur des personnes détenant les armes.
Ils étaient des civils
La surprise après l’arrestation des hommes avec la mitrailleuse et les minutions est qu’ils étaient des civils.
Formés à l’art balistique, l’on ne sait pas encore. Mais diantre, comment et pourquoi des civils ont eu le culot de poser un tel acte ? C’est la grande question, l’énigme que les services de la police essaient de décrypter.
Depuis lors donc, plusieurs hypothèses sont évoquées. Ou bien ils sont dans un réseau bien organisé pour réussir à infiltrer les garnisons sans se faire remarquer, ou bien ils ont des complices au sein de ces garnisons dans un projet que tout le monde ignore.
Cette menace pèse tellement sur l’exécutif togolais autant qu’une sécurité spéciale à été mise en place pour la célébration du 27 avril à la place des fêtes où le défilé militaire et civile a eu lieu.
Plusieurs pistes sont à explorer. L’Afrique de l’ouest est en proie aux menaces terroristes des mouvements d’Al-Qaïda, d’Aqmi de Boko-haram et de leurs démembrements. Ils s’attaquent souvent aux Etats qui envoient des soldats dans les pays de leur intervention pour les combattre. Dans ce cas particulier, le Togo est une cible potentielle. Notre pays est très actif dans l’envoi des forces armées combattre les forces islamistes notamment au Mali pour le compte des forces des nations Unies.
Les terroristes ont plusieurs modes opératoires : s’infiltrer dans les garnisons, réussir à maîtriser les habitudes et coopérer. C’est pourquoi les forces armées des plusieurs pays, notamment le Togo doivent redoubler de vigilance face à ceux qui entrent et sortent.
Le discours du 27 avril du Chef de l’Etat est assez illustratif de la menace qui pèse sur la nation : « Nos forces de défense et de sécurité sont résolument engagées aux côtés des citoyens, dans la quête du développement économique et social. Cet engagement nous impose d’adapter constamment notre système de défense et de sécurité aux nouveaux défis économiques et sociaux et à l’évolution des menaces contre la paix et la sécurité. Ces défis sécuritaires qui se sont malheureusement amplifiés ces dernières années, appellent une vigilance de tous les instants, à nos frontières comme à l’intérieur du territoire national»
C’est clair, les autorités togolaises sont conscientes de la situation, reste à prendre des dispositions pour éviter le pire.