Le gouvernement a décidé mercredi soir, d’accorder "à titre humanitaire", la liberté "conditionnelle" à 484 condamnés "définitifs" dont le reste de la peine à purger n’excède pas six mois, indique un communiqué du ministre de la justice Kofi Esaw rendu public.
"Sont exclus du bénéfice de cette mesure, les condamnés pour crimes de sang, crimes contre les mœurs, crimes relatifs aux stupéfiants et pour infractions contre l’Etat", souligne le communiqué, précisant que la décision a été prise dans le cadre des "festivités du 54ème anniversaire de la fête nationale et à la demande du chef de l’Etat Faure Gnassingbé conformément aux lois et règlements en vigueur".
Cette décision vise surtout à décongestionner les prisons du pays, surpeuplées.
Par exemple la prison civile de Lomé construite pour abriter 666 détenus, compte aujourd’hui 2.018.
Selon les récentes statistiques de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), la prison civile de Vogan est surpeuplée à 135%, celle de Dapaong à 190% et celle d’Aného à 207%. Selon les mêmes données, la prison d’Atakpamé est surpeuplée à 220%, celle de Notsé à 269%, celle de Lomé à 295%, et celle de Tsévié bas le record avec une surpopulation excédentaire de 407%".