Le travail conjoint des agences des Nations Unies chargées de la mise en œuvre avec le Ministère de la Santé, du Fonds français Muskoka a été mis en lumière mardi à l’occasion d’une conférence de presse a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
La Représentante Résidente du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et Coordonnatrice de l’équipe inter-agence au Togo Dr Viviane Van Steirteghem, l’Ambassadeur de France au Togo Nicolas Warnery, le Directeur de Cabinet de la Primature Simféitchéou Pré et le Professeur Gado Agarassi Napo-Koura, Secrétaire Général du Ministère de la Santé étaient présents à cette conférence de presse.
Le Fonds français Muskoka a pour objectif d’accélérer la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile à travers 11 pays d’Afrique de l’Ouest (dont le Togo), du Centre et des Caraïbes (Haïti). Le Comité Technique dudit fonds qui s’est réuni à Lomé a voulu montrer le rôle stratégique joué par chaque agence onusienne dans le processus.
"L’objectif de cette séance est de profiter de la réunion du Comité Technique (...) pour démontrer la valeur ajoutée du Fonds Français tel qu’il est appliqué ici au Togo avec le Ministère de la Santé et la pertinence de la collaboration entre les divers agences du Système des Nations Unies" a déclaré Dr Viviane Van Steirteghem.
Les quatre agences onusiennes : le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Entité des Nations Unies pour l’Egalité des Sexes et l’Autonomisation des Femmes (ONU Femmes) agissent conjointement sur trois volets.
Le premier volet concerne le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Le second, l’Analyse de la situation des soins obstétricaux qui permet grâce à une cartographie de fournir des soins de qualité à chaque femme. L’ultime volet est communautaire et basé dans les régions de la Kara et des Savanes où les taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans sont les plus élevés du pays (respectivement 168/1000 et 144/1000).
"C’est une tragédie à laquelle nous voulons mettre fin" a souligné l’Ambassadeur de France Nicolas Warnery.
"Pour nous, la priorité quels que soient les moyens, a-t-il ajouté, c’est la cible. C’est-à-dire d’améliorer la situation de la santé maternelle et infantile, d’éviter que des mères perdent la vie en essayant de donner naissance à leurs enfants".
"A travers le Fonds français Muskoka créé au sommet du G8 tenu à Muskoka au Canada en 2010, la France investit 500 millions d’euros jusqu’en 2015, dont 95 millions d’euros pour soutenir le travail conjoint de quatre organisations des Nations Unies" souligne le communiqué de presse ayant sanctionné la conférence de presse.
Au Togo, 60 enfants de moins de 5 ans meurent encore chaque jour et on enregistre 350 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes selon des estimations publiés en 2008.
Pour réduire à n’en pas douter ces décès, le Gouvernement togolais a lancé le 14 septembre 2010 la Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle au Togo (CARMMAN).