A s’en tenir aux déclarations des six centrales syndicales des travailleurs du Togo, la CGCT, la CNTT, la CSTT, le GSA, l’UGSL et
l’UNSIT, en discussion depuis plusieurs mois avec le gouvernement togolais autour de la prise du décret d’application du nouveau statut générale de la fonction publique, il n’y aura pas demain 1er mai, le
défilé traditionnel qui finit par la soumission d’un cahier de doléances à l’exécutif.
En conférence de presse ce jour, ces centrales syndicales ont manifesté leur déception suite à ce qu’elles qualifient de dilatoire de la part du gouvernement Ahoomey-Zunu. Ce dernier serait réticent à prendre le décret d’application devant permettre d’appliquer le nouveau statut de la Fonction publique. Et ceci en quoi faisant ? En se montrant de marbre dans les discussions devant aboutir à un consensus autour de la nouvelle grille salariale qui devrait être annexée au décret d’application dès sa prise.
« Nous étions en discussion avec le gouvernement et nous n’avons pas eu satisfaction sur les revendications que nous avons posées. Ces revendications sont entre autres, le décret d’application du nouveau statut général de la fonction publique. Et vous savez que pour prendre
ce décret, il faut lui annexer la grille, une grille consensuelle.
Malheureusement, nos discussions n’ont pas abouti et c’est ça qui fait que les centrales syndicales sont en train de manifester leur mécontentement. Ça commence par la conférence de presse de ce jour, ensuite demain, nous avons une marche de protestation », a indiqué Yves Agui Palanga de la CNTT, porte-parole des six centrales syndicales.
Il voit qu’ « à partir du moment où on ne s’est pas entendu sur cette grille, le décret d’application ne sera pas pris puisqu’on doit lui annexer cette grille consensuelle. Et temps que le décret ne sera pas pris, le nouveau statut reste un document vide. Donc nous avons un
document qui ne sera pas utilisé ».
Ainsi, pour demain, en lieu et place du traditionnel défilé du 1er mai, les Centrales syndicales, décident de manifester leur mécontentement, à travers une marche de protestation qui partira de la CNTT (Confédération Nationale des Travailleurs du Togo) et qui aura pour point de chute le même lieu. Cette marche sera suivie d’une déclaration. Elles expliquent cette décision et le refus de soumettre un cahier de doléances par le fait que, tout porte à croire que ce qui est fait par le passé n’est que du folklore.
Allant plus loin, les centrales syndicales mettent au défi le gouvernement quant à la tentation d’interdire cette marche de protestation à un jour consacré aux travailleurs pour faire entendre
leur voix. « Si le gouvernement veut interdire, il peut le faire, et après, on verra ce qu’il en sera », a lâché un des responsables des centrales. « Nous appelons les travailleurs à être prêts, si ça continue sur cette voie nous auront à utiliser d’autres moyens », a complété M. Palanga.
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