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TOGO: Me Dodji Apévon, président national du CAR : «Les 23 ans de notre parcours en réalité peuvent se résumer au parcours même de notre pays… Le bilan est catastrophique»
Publié le jeudi 1 mai 2014  |  Telegramme228


© Autre presse
Me Paul Dodji Apévon : président national du comité d’action pour le renouveau (CAR), parti membre de la Coalition Arc-en-ciel


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30 avril 1991-30 avril 2014; voici 23 ans que le CAR (Comité d’Action pour le Renouveau) a vu le jour en tant que parti politique de l’opposition politique togolaise.

Pour marquer la célébration de cet anniversaire, les responsables de ce parti ont ouvert les festivités ce mercredi par
une rencontre de réflexion de la jeunesse de ce parti. Placé sous le
thème « le défi de la jeunesse face à l’évolution de la situation
sociopolitique actuelle », cette rencontre a été l’occasion pour le
premier responsable, Me Dodji Apévon de revenir sur le parcours du parti
mais également de la lutte actuelle qu’ils mènent aussi bien à
l’hémicycle que sur la scène politique togolaise toute entière. Dans les lignes qui suivent découvrez les réponses qu’il a pu donner aux
sollicitations des journalistes.

L’anniversaire des 23 ans de création du CAR

Me Dodji Apévon : « Nous sommes en fête, en effet notre
parti, le CAR (Comité d’Action pour le Renouveau) a été créé le 30
avril 1991. Aujourd’hui cela fait exactement 23 ans que nous sommes sur le chemin. Et nous avons voulu démarrer les festivités de cette
célébration par une activité de la jeunesse simplement parce que la
jeunesse est le vivier de tout parti politique. Sans la jeunesse les
partis politiques n’existent pas. Nous qui sommes aujourd’hui à la tête du parti, nous partiront un jour. Nous céderont la place à la jeunesse montante. Mieux cette jeunesse est formée, mieux elle est outillée, et mieux l’avenir est assuré. C’est pour ça que nous donnons un accent particulier à la jeunesse du parti et c’est pour ça que nous avons commencé nos activités par la jeunesse ».

Bilan du parcours du CAR

Me Dodji Apévon : « J’ai fait des constats amers. Les
23 ans de notre parcours en réalité peuvent se résumer au parcours même de notre pays. Je me suis posé la question, parce que je me dis que notre adversaire se situe presque au lendemain des 54 ans de notre
accession à la souveraineté internationale. Alors quel est le bilan que nous faisons de 54 ans d’indépendance ? Lorsque nous avons tiré les
conclusions, nous sommes aperçus que le bilan est catastrophique.
Aujourd’hui les problèmes s’accroissent. Depuis 90 que notre pays a
aspiré à un mieux être, parce que le parti unique qui l’a gouverné
pendant un certain nombre d’années, les populations ont décidé de ne
plus en vouloir, mais nous sommes entrés dans une période de turbulence, qui n’a de cesse de se perpétuer d’année en année. Les réformes que nous avons préconisées pour asseoir les bases de notre démocratie, aujourd’hui vous constatez que ces réformes ont du mal à s’asseoir.
Toute la préoccupation aujourd’hui de la classe politique c’est de voir de quoi l’avenir sera-t-il fait. Nous courons depuis un certain moment derrière ces réformes constitutionnelles, le mode de scrutin, la limitation de mandat, mais aujourd’hui ont se pose des questions. Et ce qui a également exacerbé les gens, c’est le dernier discours du chef de l’Etat.

On s’est demandé, mais c’est quelle mouche l’a piqué. Puisque
sur ce point là, il est resté totalement plat. Il est resté totalement
évasif. La grande question aujourd’hui est, est-ce que ces réformes se
feront un jour. Nous avons également dit qu’il y a des réformes
constitutionnelles et institutionnelles à faire mais nous au CAR, nous
avons identifié d’autres réformes à faire pour le bien-être de ce pays.
C’est les réformes sur la gouvernance des institutions de la République. Parce que vous avez beau avoir les réformes politiques, lorsqu’il n’y a pas une meilleure gouvernance dans le pays, pour que les ressources du pays soient administrées, de manière efficace, ces réformes politiques ne serviront pas à grand-chose. Donc pour nous aujourd’hui, c’est de nous attaquer à ces réformes économiques, des réformes de la gouvernance parce que, nous voudrions qu’on mette en place des institutions capables de contrôler la gestion de nos finances.
C’est parce qu’il n’y a pas des institutions de contrôle que tout le monde constate avec regret, et le chef de l’Etat y compris, que c’est une minorité qui pille les ressources.

Il ne suffit pas seulement de faire le constat. Une
minorité pille les ressources nationales sans trouver les remèdes
efficaces pour que ces pillages là cessent. Pour que le pillage cesse il
faut mettre en place des institutions de contrôle de la gouvernance.
Par mi ces institutions là, nous disons que c’est l’opposition
extra-parlementaire qui doit prendre les taureaux par les cornes et
faire en sorte que nous puissions aller résolument vers l’essentiel. Et
nous disons également que pour y parvenir, il faut que l’opposition soit
dotée d’un statut. Parce que le statut actuel est un statut surannée
dans lequel on dit que la définition de l’opposition, c’est ceux qui
vont aller faire une déclaration au niveau du bureau de l’Assemblée
nationale. Même si vous êtes au pouvoir aujourd’hui, il suffit d’aller
faire une déclaration au président de l’AN, parce que l’opposition
s’entend une opposition parlementaire et que vous devenez opposant. Donc
ça veut dire que du coup, même ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui et
gouvernent le pays peuvent par intérêt demain aller faire une
déclaration qu’ils sont de l’opposition. Et ça suffit pour se dire être
de l’opposition. Nous disons que cette loi là, nous allons la combattre.
Qu’on prenne cette loi aujourd’hui pour dire oui ça arrange et que
l’autre n’arrange pas. Le débat est à ce niveau là. Nous ne sommes
contre X ni Y mais nous disons que ce qui n’est pas normal, nous devons être tous unanimes pour dire que ce n’est pas normal. Parce qu’à l’occasion du vote de cette loi, nous étions tous debout pour dire non, ça ne peut pas se passer comme-ça.


Aujourd’hui, on ne peut pas accepter un mot de cette loi et rejeter l’autre bout. Parce que, en le faisant comme ça, nous posons problème à nous même demain. Puisque cette loi là, c’est au moment où l’UFC voulait prendre des places de l’opposition à la CENI qu’on a taillé précipitamment cette loi là pour lui faire plaisir. Nous devons continuer à combattre pour que l’opposition devienne justement la référence pour le contrôle des institutions de la gouvernance ».

G.K,

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