Alberto Olympio, à l’occasion de la 54e anniversaire de l’indépendance du Togo, adresse un message au peuple togolais. Lire ce message.
"Bonjour. Je m’appelle Alberto Olympio.
Voici 54 ans, notre Pays, par la voix du Père de la Nation togolaise, Sylvanus Olympio, proclamait son Indépendance.
Un instant historique et solennel qui constitue le socle de l’histoire moderne du Togo.
Un jour de fête pour chacun d’entre nous. Un jour, au cours duquel, nous devons nous recueillir et commémorer la mémoire de nos pères et de nos mères. Nos parents qui, hier, ensemble, se sont battus pour nous permettre aujourd’hui, d’être libres.
Au-delà du devoir de mémoire, nous avons le devoir de préserver cet héritage des agressions du temps et des hommes.
Nos aînés ont consenti d’énormes sacrifices. Ils ont connu la souffrance, la torture, la perte des leurs, parfois même la déception et le découragement. Mais, animés par la force de leur idéal, ils se sont relevés, ils sont restés unis et tendus vers un seul objectif : devenir libre et indépendant.
A nous, leurs enfants, ils nous ont offert cet héritage si précieux : la liberté. La liberté ne s’achète pas. La liberté ne se vend pas. La liberté se gagne. La liberté se conquiert.
Cette aspiration profonde qui existe dans chaque être humain et pour laquelle partout dans le monde des femmes et des hommes se sont battus et se battent encore, est un joyau qui se défend au quotidien.
Nous, leurs enfants, nous devons, nous voulons, préserver cet héritage. Nous voulons nous aussi, pour nos enfants, pour notre jeunesse : la Liberté.
Liberté de pensée, Liberté de parole, Liberté d’entreprendre, Liberté de choisir son avenir.
Sentinelle, que dis-tu de la nuit?
«La nuit est longue, mais le jour vient», répond la sentinelle. Ces paroles historiques et pleines d’espoir qui annonçaient le discours fondateur de notre République, demeurent éternelles.
Au TOGO du 27 avril 2014, je veux dire aux Togolaises et Togolais, rejoignez la garde de nuit pour accueillir ensemble le jour qui vient.
Sur le chemin de garde qui protège notre Pays et notre Peuple, là où chacun d’entre nous est la sentinelle qui veille sur les siens, je veux que chacun sache que son frère ou sa sœur est à quelques mètres de lui. Dans l’obscurité, il ou elle veille aussi. Je veux que chaque sentinelle comprenne qu’il appartient à une chaine de veilleurs qui attendent la lueur du jour qui se lève.
Cette solidarité humaine qui nous unit est belle est bien réelle. Elle part du Nord jusqu’au Sud et de L’Est jusqu’à l’Ouest du Togo.
A chaque sentinelle je veux dire : Tu as à coté de toi un frère ou une sœur qui défend les mêmes valeurs que toi, et qui attend dans la nuit que le jour se lève avec cet éclat particulier que lui donne la Liberté. De Dapaong à Aného, de Kpalimé à Tohoun, comme une solide chaine d’espérance dans la nuit, les voix des sentinelles annoncent la grande nouvelle : LE JOUR VIENT.
GAMESU, GAMESU …il est temps ! Bonne fête de l’Indépendance 2014,