Un malheureux incident est survenu entre les députés du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), membre de la coalition Arc-en-ciel (opposition) et ceux de l’Union pour la République (UNIR) (parti au pouvoir) lors d’une réunion de la Conférence des présidents de l’Assemblée mardi. Le député Jean Kissi (CAR) dénonce une tentative du Président de l’Assemblée, Dama Dramani (UNIR) de museler les députés de l’opposition.
Un incident qui annonce une cohabitation difficile entre les députés du CAR et ceux de l’UNIR. A travers un communiqué rendu public, les responsables du CAR ont dénoncé le comportement du président de l’Assemblée nationale qui n’a pas su prendre de la hauteur. Tout est parti des interpellations que Jean Kissi aurait faites pour des membres du gouvernement et que le président de l’assemblée nationale n’a pas transmises.
En effet, le communiqué du CAR, toutes les « interpellations » faites par les députés de l’opposition, en particulier ceux du CAR à l’endroit des membres du gouvernement, ne sont « jamais suivies d’effet ».
« Il y a près de six mois, au temps fort de la crise du secteur de la santé et des menaces de grève du SYNPHOT, le député Jean Kissi a déposé, le 6 décembre 2013, une interpellation sur la table du Président de l’Assemblée nationale à l’endroit du Ministre de la santé. A la dernière conférence des Présidents avant la fin de la session budgétaire 2013, le député Kissi s’est offusqué qu’aucune suite n’ait été donnée à son interpellation. Ce à quoi le Président Dramani a répondu que c’est la direction de la législation qui a omis de programmer le sujet à l’ordre du jour des travaux », a relaté le CAR.
Ensuite, les dirigeants du CAR ont ajouté que le 17 avril 2014, leur élu a encore envoyé cinq autres interpellations sur des questions brûlantes de l’actualité suivies de deux autres le 25 avril, sans suite. C’est pourquoi ils s’indignent du fait que lors de la conférence des présidents, Dama Dramani ait « déclaré ne pas avoir envoyé les interpellations au gouvernement parce qu’elles ne sont pas rédigées dans les formes requises et s’en est pris de manière virulente au député Jean Kissi qu’il a sermonné au motif que le député a déclaré dans une récente émission sur la télévision TV7 qu’il a envoyé une interpellation qui a été rangée dans les tiroir ».
Le pire que relève le parti de Dodji Apévon, surtout dans les divers, est le fait que «le Président du groupe parlementaire UNIR est revenu à la charge pour s’attaquer au même député Kissi sous prétexte qu’il tient sur les medias des propos discourtois à l’endroit des députés du parti au pouvoir. Il a demandé à cet effet à la conférence des Présidents d’interdire à Jean Kissi de s’attaquer aux députés UNIR sur les medias ».
Signalons que c’est à l’occasion de son 23ème anniversaire du 30 avril que ce parti politique a sorti le communiqué pour condamner avec « force cette tentative du groupe UNIR de museler les députés et de les empêcher de jouer leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale ».
Pour le CAR, les débats et les travaux de l’Assemblée nationale ne peuvent se dérouler dans le secret et dans l’opacité. Le parti demande au bureau de l’Assemblée, composée uniquement des députés Unir, de veiller à ce qu’un tel incident ne se reproduise plus.
Rappelons que le CAR et la Coalition Arc-en-ciel compte 6 députés à l’Assemblée Nationale sur 91 qui composent le parlement.
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