Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) estime que les réformes sur la bonne gouvernance préconisées par l’Accord Politique Global (APG) constituent « la priorité» à laquelle il faut s’attaquer.
C’est à l’occasion des débuts de la commémoration des 23 ans d’existence que son président, Me Dodzi Apévon, a fait ses déclarations à l’Agence de presse Afreepress.
Dans un message délivré à l’occasion, Me Dodzi Apévon a insisté que « lorsqu’il n’y a pas une bonne gouvernance dans le pays pour que les ressources du pays soient administrées de façon efficace, les réformes politiques ne serviront pas à grand choses ».
Pour ce dernier, il importe de mettre en place « des institutions de gouvernance et de contrôle de la gouvernance » capables de suivre la gestion des finances du pays pour un partage « équitable » des ressources, et c’est à « l’opposition extra parlementaire que revient la responsabilité de « prendre le taureau par les cornes » et conduire résolument vers l’essentiel ».
« C’est parce qu’il n’y a pas de contrôles que tout le monde constate avec regret, et le président de la République y compris, que c’est une minorité qui pille les ressources du pays », a indiqué Me Dodji Apévon qui regrette que des actions ne sont pas menées pour que le pillage constaté cesse.
Citant son prédécesseur à la tête du parti, Me Yaovi Madjé Agboyibo, le président du CAR a souligné qu’un « pays ne peut connaître de prospérité durable que dans la mesure où il s’est doté d’institutions de régulation capables d’empêcher les gouvernants de traiter à leur guise les citoyens et les biens publics ».
Le parti des « rouges » préconise cependant que l’opposition mette en place « une stratégie efficace pour amener le régime à reconnaître que les finances publiques sont des biens communs à tous les Togolais et qu’ils ont le droit d’en jouir de manière équitable sans égard à leur bord politique, et quel que soit le parti politique qui est au pouvoir ».
La tâche est ardue, reconnaît-il en lançant un appel aux autres partis de l’opposition à œuvrer pour l’obtention de ses réformes sur la bonne gouvernance.