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Fête du 1er mai : Une marche de protestation des travailleurs marque la fête, plus question de cahiers de doléances, c’est fini
Publié le jeudi 1 mai 2014  |  togosite.com


© Autre presse
Marche de protestation des travailleurs à l`occasion de la fête du 1er mai


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Togo - Pas de doléances, pas de défilé à Lomé. C’est le constat fait le 1er mai à Lomé. La célébration de la journée du 1er mai s’est passée dans une division totale. Dans les rues de Lomé, l’ambiance de fête ne s’est pas faite sentir. L’esplanade du Palais des Congrès de Lomé, lieu où les travailleurs remettent leurs cahiers de doléances aux autorités, est resté vide. Pas un seul travailleur n’a fait le déplacement. Ils ont préféré prendre part à la marche de protestation voulue par les six centrales syndicales. Cette marche a sillonné les artères de Lomé avant de chuter à la La Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT) où un appel à la mobilisation a été lancé par M. Têvi-Bénissan de la CSTT.


Selon M. Ephrem Tsikplonou, pas question de parler de fête du 1er Mai mais de la Journée internationale des travailleurs.

"En tant que Togolais, je crois que c’est le mot juste. Si vous connaissez les conditions dans lesquelles nous travaillons, nous ne devons pas parler de fête, mais une journée de méditation, de réflexion et après faire une synthèse de nos actions", dit-il.

"Nos cahiers de doléances depuis des années sont restés dans les tiroirs, une lettre morte. Tout compte fait, quelque chose se fait mais ce n’est pas ça. Il est temps que nous puissions changer notre vision sur cette journée de 1er mai 2014 et c’est ce que nous faisons".

La position du monde syndical a bouleversé le programme officiel qui est toujours greffé sur le défilé des travailleurs qui aboutit à une cérémonie au terme de laquelle le gouvernement reçoit le cahier de doléances des travailleurs.

"Nous n’allons plus défiler, nous allons marcher non plus en blanc comme d’habitude mais en tenue bigarrée et nous n’allons pas déposer un cahier de doléance dans les mains d’un gouvernement. Nous allons penser à notre sort, à notre avenir et dire quelles sont les actions futures à mener. Nous sommes dans un pays où tout est mélangé, pas de point de départ", avait déjà confié Ephrem Tsikplonou à la veille du 1er mai.

"Nous voulons qu’on améliore les conditions de vie et de travail des travailleurs togolais. Si le gouvernement n’arrive pas à le faire, alors c’est inutile encore de formuler d’autres doléances; les problèmes, il y en a beaucoup : le rapport de travail dans les entreprises aussi se pose. Et la solution ne peut venir que par la tenue d’un dialogue avec les syndicats des travailleurs. Raison pour laquelle, la CSTT rappelle au gouvernement de l’existence d’un cadre de dialogue et de concertation. Il faut qu’on reprenne les choses, qu’on les planifie, et qu’on aille au dialogue. Nous allons maintenir la pression, les organisations syndicales ne vont pas baisser les bras", a indiqué, Têvi-Bénissan.

"Comme revendication, les syndicaux réclament le statut général de la fonction publique; ce statut a été voté depuis 2012 mais ne comporte de grille pour que, le statut soit annexé ; les conventions sectorielles ; l’application effective de la convention inter professionnelle ; l’allocation familiale des retraités ;
Il faut qu’on trouve une solution à nos revendications, la grogne est réelle et il faut qu’on s’assèye pour trouver une solution. Nous sommes en train de bouder, on boude", a souligné M.Têvi-Benissan.

Rappelons qu’au Togo, le SMIG est passé de 13.757 F Cfa (environ 27 USD) à un salaire minimum conventionnel de 35.000 FCfa (70 USD), après avoir stagné quelques années à 28.000 F Cfa (56 USD).



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