« J’ai conscience des difficultés qui sont les vôtres en ce moment précis de la vie de la nation togolaise. Je sais que vos attentes ne sont pas comblées, et que la plupart d’entre vous vivent dans l’angoisse quotidienne et la crainte de l’avenir. Je sais que vous vous interroger sur le devenir de vos enfants, et dans quelle société ils vivront demain». C’est en termes que le leader de l’Organisation pour bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (Obuts) a partagé jeudi, les craintes et les revendications des travailleurs togolais.
Gabriel Agbéyomé Kodjo pense que toutes les interrogations et craintes des travailleurs togolais sont à la fois toutes « justifiées et légitimes ». Pour lui, il est évident que la nature a doté généreusement notre pays d’atouts exceptionnels qui devraient faire de chaque citoyen et de chaque citoyenne des êtres exceptionnels dans notre sous-continent.
« Hélas le poids de notre histoire commune, le refus de sublimer le passé, de pardonner et de s’ouvrir à l’autre, inhibent notre quête de justice sociale, et de prospérité partagée », a-t-il regretté.
L’ancien Premier Ministre togolais émet le vœu que les réformes politiques et économiques attendues soient réalisées pour marquer le début d’un nouveau contrat social, servir l’épanouissement, le bien-être collectif, la cohésion nationale, la modernisation de la démocratie et l’élévation du Togo, pour assurer son émergence dans les prochaines décennies.
« La construction d’une nation forte et démocratique, n’est pas un long fleuve tranquille, cela exige des sacrifices, et des efforts soutenus, il n’y a donc pas de place au renoncement ou au découragement. Souvenez-vous dans les saintes écritures que Saint Joseph, le père légal de Jésus, a traversé des moments difficiles, mais pour autant il n’a jamais perdu confiance, et a su les surmonter, dans la certitude que Dieu ne nous abandonne jamais », a déclaré Agbéyomé Kodjo.
Le leader d’Obuts appelle les togolais à demeurer dans l’espérance d’un Togo réconcilié, uni et prospère. M. Kodjo dit être certain que le Togo, d’un jour à l’autre accomplira son destin, « sur l’immense chantier, d’où naitra toute nouvelle, la Grande Humanité ».
Dans la logique du troisième couplet de l’hymne national togolais, l’ancien Premier ministre prédit que la misère fera place à la félicité, l’étoile de la liberté à la place de la captivité et de l’esclavage, la fraternité à la place de haine.