Par un communiqué signé de son président, Me Dodji Apévon, le Car dit s’insurger avec force contre une « tentative du Groupe UNIR de museler les députés et de les empêcher de jouer leur rôle de contrôle de l’action du gouvernement ».
Tout est parti de ce que, il y a six mois, au temps fort de la crise du secteur de la santé et des menaces de grève du SYNPHOT, le député Jean Kissi a déposé, le 06 décembre 2013, une interpellation sur la table du Président de l’Assemblée nationale à l’endroit du ministre de
la Santé. Offusqué et à sa grande surprise, il se verra signifier à la conférence des Présidents, avant la fin de la session budgétaire 2013, que "c’est la direction de la législation qui a omis de programmer le sujet à l’ordre du jour des travaux".
La suite le 17 avril dernier, le même député enverra cinq autres interpellations sur des questions brûlantes de l’actualité, suivies de deux autres le 25 avril 2014, toutes soldées par un silence assourdissant.
Mais à la conférence des Présidents tenue le 29 avril 2014, c’est le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani qui se défendra de n’avoir pas envoyé les interpellations au gouvernement parce que ces dernières ne seraient "pas rédigées dans les formes requises" avant de poursuivre en s’en prenant de manière virulente au député Kissi "pour avoir déclaré dans une récente émission sur TV7 qu’il a envoyé une interpellation qui a été rangée dans les tiroirs".
La goutte d’eau qui fera finalement déborder le vase et nécessitera cette note de protestation est venue de ce que dans les divers, "le Président du groupe parlementaire UNIR est revenu à la charge pour s’attaquer au même député Kissi sous prétexte qu’il tient sur des médias, des propos discourtois à l’endroit des députés UNIR". Dans la foulée, il demandera à la conférence des présidents "d’interdire à Jean KIssi de s’attaquer aux députés UNIR sur les médias".
Ce sont là des agissements que dénonce le CAR qui tient "à souligner que les débats et les travaux à l’Assemblée nationale ne peuvent se dérouler dans le secret et dans l’opacité". Le parti au symbole du soleil levant demande expressément au bureau exécutif de l’AN "à veiller à ce qu’un tel incident ne se reproduise plus".