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Le crowdfunding solidaire s’ouvre à l’Afrique
Publié le vendredi 2 mai 2014  |  Le Monde


© aLome.com
M.Adji Ottet AYASSOR , Ministre Togolais des Finances


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Le bouillonnant secteur du financement participatif compte une nouvelle recrue. Son nom ? Fadev. Sa particularité ? C'est la première plateforme de crowdfunding permettant d'investir dans des entreprises en Afrique francophone. Le tout sous un prisme solidaire : les dossiers doivent répondre à certaines règles de gouvernance et les entreprises sélectionnées ont toutes une dimension sociale.

Parmi les trois dossiers présentés au lancement, citons, par exemple, FruitsCam, qui fabrique du jus de fruits naturel. Ce projet doit valoriser la production d'une centaine d'agriculteurs des environs de Yaoundé, au Cameroun.

Certes, il existe bien d'autres acteurs en France, comme le pionnier Babyloan ou Spear. Mais le premier est spécialisé dans le micro-crédit et le second est un site de crowdfunding solidaire qui propose uniquement des dossiers français.


ÉCONOMIE D'IMPÔT

Avec Fadev, il s'agit de miser dans un projet ou plutôt dans un ensemble de projets. « Le souscripteur investit dans Fadev, qui va ensuite prêter de l'argent à une société en échange d'une prise de participation. C'est un placement et non un don », explique Johann Fourgeaud, chargé d'affaires en capital investissement solidaire chez Fadev.
Un placement qui ne rapporte toutefois rien à court terme – Fadev ne devrait être capable de procurer un rendement qu'à partir de 2018 – si ce n'est l'économie d'impôt.


En investissant dans une PME solidaire, le particulier profite, en effet, d'une réduction d'impôt sur le revenu de 18 % du montant des versements effectués, plafonnés à 50 000 euros pour une personne seule (100 000 euros pour un couple). Soit 9 000 euros de réduction d'impôt au maximum. Pour un contribuable assujetti à l'impôt de solidarité sur la fortune, la réduction est égale à 50 % de l'investissement, plafonné à 90 000 euros.


Lire aussi : Investir au capital des entreprises solidaires, un placement militant… et rentable
En investissant sur l'ensemble du portefeuille de Fadev et non sur un seul dossier bien précis, le particulier limite ses risques, la probabilité d'un échec ne devant pas être négligée. « Cela fait huit ans que nous travaillons en Afrique et sur les vingt entreprises qui ont bénéficié de prêts, seules trois sont dans une situation délicate », assure M. Fourgeaud.
Car Fadev n'est pas un nouveau venu dans l'investissement solidaire en Afrique. En 2005, Garrigues, un regroupement de particuliers qui finance des projets solidaires, s'associe avec l'association de solidarité internationale Tech-Dev pour créer un fonds de capital risque solidaire en Afrique.

SOUTENIR QUINZE PROJETS PAR AN

Au fil des ans, ce fonds prend de l'ampleur. Au point qu'en 2013, il est décidé d'en faire une structure indépendante en créant une société coopérative d'intérêt collectif. M. Fourgeaud précise que « ce statut offre l'avantage d'associer différents types de sociétaires : particuliers, fonds d'investissement et d'épargne salariale... »


Durant ces huit années, l'équipe a noué des liens avec des partenaires locaux qui travaillent aussi avec des ONG. Leur rôle ? Assurer un travail de présélection et aider les entrepreneurs à affiner leur plan de développement, à mettre leurs comptes aux normes, à s'assurer que le personnel est bien déclaré. En bref, à répondre aux critères de l'investissement solidaire définit par Fadev.


« Nous insistons aussi sur le développement endogène. Les entreprises africaines pensent trop rapidement à l'export – symbole de réussite – avant de s'attacher aux besoins de la demande intérieure », souligne M. Fourgeaud.

Fadev compte sur l'effet de levier d'Internet pour attirer des investisseurs particuliers ou professionnels, qu'ils soient Français ou bien sûr Africains. L'objectif est de récolter 150 000 euros cette année et 500 000 euros l'an prochain et ainsi soutenir en rythme de croisière plus d'une quinzaine de projets chaque année.

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