Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, accueille du 12 au 14 juin 2014 le forum Africa Water. Cette rencontre est censée formaliser la position commune des pays africains en préparation du 7e Forum mondial de l'eau prévu en Corée du Sud, en 2015.
L'Institut international de l'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) et le gouvernement burkinabé s'apprêtent à accueillir près de 650 délégués africains à l'occasion du pré-forum africain sur l'eau et l'assainissement, l'Africa Water 2014, qui aura lieu du 12 au 14 juin 2014 à Ouagadougou.
Une même voix
Cette rencontre, organisée autour du thème "Comment permettre un accès à l'eau et un service d'assainissement pour tous en Afrique?" sera l'occasion de préparer une stratégie africaine commune en amont du Forum mondial de l'eau, qui se tiendra du 12 au 17 avril 2015 à Daegu, en Corée du Sud. Il s'agit de faire en sorte que "l'Afrique parle d'une seule voix lors de cet évènement", a expliqué Amadou Hama Maiga, directeur général du 2iE, au cours d'une conférence de presse organisée le mardi 29 avril.
À Daegu, l'Afrique veut faire inscrire l'eau et l'assainissement comme un objectif post-2015, en redéfinissant des indicateurs jugés plus pertinents. "La question est en débat et sera portée au niveau des Nations unies", tient à préciser Amadou Hama Maiga. En effet, l'accès à l'eau potable et à l'assainissement demeurent faibles dans la plupart des pays au Sud du Sahara, dans les zones rurales mais également en ville. Ainsi, 300 millions d'africains manquent d'eau potable et la moitié des pays n'atteindront pas les Objectifs du millénaire de développement (OMD) en matière d'assainissement.
Thématiques
Phase préparatoire, l'Africa Water va ainsi fixer des orientations permettant aux leaders africains d'adopter une position commune. "Les africains seront certainement minoritaires à ce forum mondial alors que les questions débattues les concernent", a regretté le directeur général par intérim du 2iE rappelant que l'urbanisation galopante et la hausse des perturbations climatiques deviennent des enjeux de développement humain et de croissance économique.
Pour Amadou Hama Maiga, dont l'institution est membre du Conseil Mondial de l'eau, l'enjeu à Daegu sera de mobiliser la communauté internationale autour du financement des infrastructures, de la gestion des ressources en eau et de partager les connaissances et innovations pour la protection de cette ressource au profit des générations futures. Enfin, Africa Water entend faire en sorte que les innovations soient prises en charge par les décideurs, et notamment par l'intermédiaire des parlementaires, qui votent les lois, ou encore par la société civile, qui se les approprie.