L’Etat togolais vient de contracter un prêt de l’ordre de 67 milliards, destinés officiellement à financer des réalisations dans le domaine de l’hydraulique villageoise et de l’assainissement dans deux régions du pays.
La Banque islamique de développement (BID) a financé à hauteur de 67 milliards de f CFA (environ 134 millions dollars) un projet d’hydraulique villageoise et de sanitaires améliorés en faveur des régions des Plateaux et Maritime au Togo. L’information a été rendue publique par les responsables de la BID le 2 Avril passé.
Il ne fait pas de doute que les investissements sociaux auxquels le prêt est destiné sont salutaires pour les populations ciblées. Cependant le montant du prêt peut paraitre exorbitant.
Selon le communiqué de la BID, l’intervention, sous forme de prêt, est destinée, entre autres, à la construction de 400 nouveaux forages équipés de pompe à motricité humaine, à la réhabilitation de 100 forages existants, à la construction de 60 latrines communautaires et de 8 mini-adductions d’eau.
Il y a de la part du gouvernement togolais un souci d’équité en souscrivant à l’aide de la BID. En effet avec ce projet, le Togo entend redresser la disparité entre les différentes régions du pays en matière d’accès à l’eau potable et d’assainissement dans les milieux ruraux et semi-urbains, conformément à son programme des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Les dirigeants togolais ambitionnent de porter le taux d’accès à l’eau potable dans les régions des Plateaux et Maritime au même niveau de 64% actuellement réalisé dans les autres régions, notamment centrale, de la Kara et des Savanes. Actuellement, le gouvernement situe à 44% le taux d’accès à l’eau potable et à 35% celui pour les installations sanitaires améliorées au niveau national.
Ce type de financement par le passé s’est révélé inefficient, parce que les dirigeants ne mettaient pas toute la rigueur dans la gestion des ressources. Le détournement de l’aide est considéré comme l’une des principales sources de l’état de précarité que vivent les populations. Dans le cas de la BID, il s’agit bien d’un prêt que l’Etat togolais devra rembourser. Sa gestion devra donc faire l’objet d’un contrôle à tous les niveaux.