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Le concept des soins palliatifs n’était pas ancré dans la pratique médicale au Togo
Publié le mercredi 7 mai 2014  |  Togo Infos




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C’est donc un défi que le Programme national de lutte contre les maladies non transmissibles (PNLMNT) doit relever dans le système sanitaire au Togo.


Cela constitue l’enjeu qui se dégage d’une journée de réflexion que cette institution a organisé mardi, sur le renforcement des soins palliatifs dans le système de santé de ce pays.

Que désigne t- on par soins palliatifs et quels en sont les avantages ?

Le coordonnateur du PNLMNT, Dr Happy Kokou AGOUDAVI donne des éclaircissements répondant à nos questions ci-après :

Togoinfos.com : qu’entend-on par soins palliatifs ?

Dr AGOUDAVI : Les soins palliatifs constituent l’essence même de la pratique de la médecine. C’est un ensemble de soins qui prend en compte de façon intégrale l’être dans son ensemble, qui gère le côté spirituel, social, psychologique et physique de la maladie. Dans les soins palliatifs, ce n’est plus simplement la maladie en tant qu’entité qui est visée, mais c’est la personnalité dans son ensemble.
Ce concept malheureusement n’avait pas été tellement visible dans la pratique de la médecine dans le système de santé au Togo de par le passé.

Togoinfos.com : Comment aujourd’hui peut-on appréhender ce concept qui tend à s’introduire dans le système de santé au Togo ?

Dr AGOUDAVI : Comme dit précédemment, c’est un ensemble des soins prodigués à quelqu’un qui est affecté par une maladie et qui surtout est une maladie chronique ou une maladie aux long cours. Cela fait intervenir plusieurs acteurs y compris les professionnels de la santé, les bénévoles des associations des soins palliatifs (c’est-à-dire la société civile), la famille même du patient qui vit avec une maladie chronique et également ça demande un certain nombre de moyens, notamment un environnement propice à son exercice. Comme ce fut le cas en soins infirmiers où des gens ont été formés, les soins palliatifs aussi nécessitent une formation. Les médecins dans leur cursus ont un prix grâce à la déontologie médicale, la pratique de la médecine des soins palliatifs mais ceci n’est pas le cas du reste du personnel. Aujourd’hui, c’est donc un impératif surtout avec l’ampleur des maladies non transmissibles qu’une formation soit faite également aux paramédicaux sur la gestion de la maladie au long cours.

Togoinfos.com : Quel en est le bénéfice aussi bien pour le patient que pour le soignant ?

Dr AGOUDAVI : Les soins palliatifs permettent au patient de vivre avec sa maladie, et donc cela contribue à l’amélioration de la qualité de vie du patient. Au même moment, quelqu’un qui est formé en soin palliatif est prédisposé à suivre une pathologie aux longs cours, ou encore à suivre un quelqu’un dont la maladie est dans sa phase terminale. L’abandon d’une personne qui souffre d’une maladie aux longs cours entraîne rapidement son décès. Mais en le soutenant, on prend en compte tous ses désirs et le patient peut vivre aisément de sa maladie. Le professionnel de la santé formé en soin palliatif est un guerrier pour combattre une maladie. Il contribue à l’amélioration de la santé, de la qualité de vie de son patient.

Togoinfos.com : Avec ce nouveau concept de soins palliatifs, peut-on déduire que le défi lié aux MNT est relevé ?

Dr AGOUDAVI : En fait, il ya 30 ans, le profil épidémiologique du Togo était dominé par les maladies infectieuses, donc nous par exemple au cours de notre formation, avons été bien outillés pour la prise en charge des pathologies infectieuses, des pathologies aiguës, les maladies virales par la vaccination.

Le système togolais a fait d’énormes progrès dans la promotion de la santé de l’enfant et de la mère. Ceci est lié au constat de l’heure. Nous avons enregistré du succès au point où la bataille contre les maladies infectieuses a été remportée ; il nous revient maintenant de changer de fusil à nos épaules. Les maladies infectieuses ne nous tuent plus au Togo ; les maladies non transmissibles (le diabète, l’hypertension) ont pris le relais avec d’énormes complications qui sont par l’exemple, l’insuffisance rénale chronique, les accidents vasculaires cérébraux etc. Donc il nous faut revoir le système de santé, réorienter la formation du personnel et aussi, mettre les moyens pour que la prise en charge des maladies non transmissibles soit renforcée.

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