Le trafic d’enfants au Togo prend de nouveau de l’ampleur dans le Sud-est du pays. Ce phénomène est de nouveau signalé dans les milieux ruraux qui sont proches de frontières des pays limitrophes comme dans les localités de la Préfecture de Vo (50 Km de Lomé), plus précisément dans le village d’Avegloedji.
Les enfants sont convoyés vers le Nigéria et sont utilisés comme manœuvres à des fins commerciales. Daniel Kodjo Ehon, membre du Comité de Développement du Village, responsable de la Société de la localité indique qu’entre 2013 et 2014, le phénomène a fait déplacer plusieurs enfants qui ont abandonné les classes.
Certains parents qui résident au Nigéria, amènent les enfants là-bas soit pour cultiver dans les champs ou faire des travaux domestiques afin de gagner de l’argent. Ainsi, ils demandent à leurs proches de leur envoyer les enfants vulnérables, les orphelins et des enfants déshérités.
« Ils les font partir au Nigéria pendant les congés de pâque et la période de vacances ; ici, dans deux voire trois écoles, les élèves continuent d’abandonner prématurément les études dans le milieu à cause de ce phénomène de trafic d’enfants », a-t-il confirmé. D’après lui, au moins deux (2) ou trois (3) élèves quittent les bancs de l’école pour le Nigéria chaque année.
Récemment il y a eu deux cas où les parents ont fut avec les enfants. Quand les autorités villageoises ont mené les enquêtes, ils n’ont trouvé qu’une vieille femme centenaire qu’elles n’ont pu arrêter. Le chef du village est averti pour faire revenir les deux (2) enfants qui ont été enlevés dès la rentrée scolaire après la fête de pâque.
Les acteurs de la société civile interpellent les Ministères de l’Action sociale et la Sécurité et de la protection civile pour éradiquer ce phénomène qui persiste dans plusieurs localités du Togo.