Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Necrologie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Necrologie

Faure Gnassingbé n’a de reconnaissance que pour des défunts
Publié le vendredi 9 mai 2014  |  Togo Infos


© aLome.com par Parfait
Le Chef de l’Etat Togolais a rendu un dernier hommage á Mgr Robert Dosseh- Anyron ce 08 mai.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

C’est vrai qu’il est du propre de l’Africain et plus particulièrement du togolais de gesticuler pour rendre des hommages posthumes aux défunts même si de leur vivant personne n’avait d’égard pour eux.

Mais lorsqu’une telle gesticulation est organisée par un Chef d’Etat il y a lieu de s’interroger.

Pour dire vrai, personne ne peut réellement contester le principe de rendre des hommages à un illustre disparu. Et le fait pour le fils héritier d’Eyadema et son gouvernement d’organiser des hommages en l’honneur de l’archevêque émérite de Lomé, décédé le 15 avril à Paris, est une bonne chose que tous les togolais saluent.

Seulement voilà, quel sens revêt un tel hommage si du vivant de prélat, l’on a tout fait pour le laisser sur le carreau ? Une hypocrisie ou juste un tintamarre pour amuser la galerie et donner le sentiment biaisé d’avoir d’égard pour ce dernier ?

Il faudrait peut-être que nous rappelions au bon souvenir du peuple togolais que Msr Dosseh-Anyron était justement l’homme de Dieu qui avait été choisi en 2005 pour présider la commission chargée de revisiter l’histoire politique du Togo en vue de formuler des recommandations allant dans le sens de la réconciliation nationale et de l’apaisement politique.

La commission en question a fait un travail de proue même si certaines de ses conclusions sont discutables. Mais alors, qu’a fait Faure Gnassingbé de ces recommandations à part le fait d’adopter le titre de père de la nation pour son Feu père Eyadèma Gnassingbé?



Quel hommage digne Faure Gnassingbé pourrait rendre à Dosseh-Anyron autrement qu’en mettant en œuvre l’ensemble des recommandations que ce dernier et la commission qu’il a présidée ont formulées pour voir les togolais se réconcilier et le pays s’apaiser ?

Nous ne cesserons jamais de le dire, ceux qui nous dirigent ont le propre de la farce et du théâtre.

Evoluant particulièrement dans une carence déconcertante et dans une pénurie cruelle de cohérence et de constance dans les actes qu’ils posent au sommet de l’Etat, nos dirigeants s’illustrent finalement par une navigation à vue tout à fait impardonnable.

Le comble, c’est qu’ils ont tendance à se croire les plus intelligents et cherchent à tout moment à berner le peuple.

Ils oublient toujours qu’il existe des gens qui ont le sens de l’analyse et de l’observation qui suivent de près leurs faits et gestes pour les scruter et en dégager les faiblesses.

Pour tout dire, le fils d’Eyadèma n’a d’égard pour personne qu’il soit pauvre ou prince. Il n’a d’égard que pour le fauteuil dont il a hérité et auquel il s’attache avec rudesse et rigueur pour en jouir autant que possible.

C’est ainsi qu’il laisse mourir de faim, de soif, de chagrin ou même d’amertume tous ceux qui ont fécondé la gloire du régime qui l’a fabriqué de toute pièce.



Il suffit de se rappeler un peu la mémoire des gens comme le général Assani Tidjani, mort par la faute du prince qui l’a humilié, menotté, jugé et incarcéré pour une prétendue affaire de coup d’Etat alors qu’il était bien établi que ce dernier souffrait sérieusement d’une maladie qui l’a nettement alité.

Il a aussi fallu que le chancelier Ayité Gachin Mivédor meurt dans l’anonymat complet pour que Faure Gnassingbé se résolve à prendre part à ses obsèques et à lui rendre un hommage posthume.

Et que dire des vieux généraux, officiers et anciens dignitaires du régime qui se meurent lentement aujourd’hui sans attirer l’attention du prince alors que c’est par leur labeur que la nation et la gloire du régime sont nées !

Nous pensons particulièrement à Atsu Koffi Amégah, ancien président de la Cour Constitutionnelle qui vit aujourd’hui l’enfer avant d’être mort.

Mais alors, que fait réellement Faure au sommet de l’Etat s’il n’apprend pas à intégrer à sa gouvernance la fibre humaine qui exige la reconnaissance et l’attention vis-à-vis de tous ceux qui ont préparé le plat qu’il savoure allègrement aujourd’hui ?

Quel sens donne-t-il à sa gouvernance si autour de lui, l’on ne recense que frustrations, déceptions, faim, aigreur, amertume, pauvreté etc ?

Il est vraiment temps que le fils héritier d’Eyadèma se résolve à donner un visage humain à son régime.





 Commentaires