Le suspense qui aura trop duré dans le choix du nouveau sélectionneur des Eperviers du Togo, est enfin levé ce vendredi 9 mai 2014. Le verdict fait de l’ex-capitaine des Eperviers Jean-Paul Abalo Dosseh le nouvel entraineur de la sélection nationale de football du Togo. Parmi les 5 derniers retenus sur la liste issue d’une présélection, c’est Abalo Dosseh qui s’est vu confier les destinées du groupe de l’attaquant des Spurs de Tottenham, Emmanuel Adébayor, du moins pour les 9 mois à venir. Il doit signer dans les tous prochains jours un contrat qui le liera à la FTF jusqu’au terme de la CAN 2015 avec option de reconduction en cas de satisfaction des autorités du football togolais.
Sa première mission est donc de qualifier cette sélection pour la 30è édition de la fête du foot africain qui se déroulera au Maroc. L’homme qui a enfilé 16 années durant la tunique des Eperviers, avec à son actif un petit but en 67 sélections, se doit de batailler dur dans les éliminatoires pour pouvoir espérer se faire jauger une seconde fois lors de la phase finale de la compétition.
Autant dire que le nouveau sélectionneur a du pain sur la planche et ce, pour plusieurs raisons. D’une part, il est à sa première expérience à la tête d’une sélection nationale. Nul n’ignore qu’après ses diplômes d’entraineur, il n’a dirigé que la formation du FC Déols en Division d’Honneur en France. Comme propulsé aujourd’hui dans la cour des grands où il va devoir se frotter avec les mastodontes tels James Kwesi Appiah du Ghana, Michel Dussuyer de la Guinée, Henryk Kasperczak du Mali… et les vieux routiers à l’image de Claude Leroy de la RDC, Vahid Halilhodžić de l’Algérie etc., il y a de quoi nourrir de sérieuses inquiétudes par rapport à sa réussite dès les premières heures.
Doit-on lui donner plus de temps de manœuvre que ces 9 mois d’observation renouvelables auxquels la FTF le soumet ou y a t-il lieu pour le finaliste de la coupe de France 2001 de reculer pour mieux sauter, le temps de garnir son CV avec des expériences à la tête d’autres clubs ? En tous cas, on n’est pas Sabri Lamoushi aux commandes de n’importe quelle sélection surtout pas à celles du genre Eperviers où les disputes relatives aux primes de match sont récurrentes tandis que les frasques du capitaine Adébayor riment quasiment avec chaque compétition. Avec les incessants départs de ce joueur de la sélection ponctués par des retours sous diligence parfois présidentielle, le tout assaisonné par des fissures claniques que l’ancien joueur d’Arsenal orchestre au sein de ce groupe, Jean-Paul Abalo Dosseh doit suffisamment s’armer de courage et de patience pour la gestion de la tâche qui vient de lui être confiée. Bon vent alors au capitaine des Eperviers version aventure de la coupe du monde 2006 en Allemagne ; pourvu que l’actuel capitaine et les siens ne le prennent toujours pas pour un camarade.