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Boko Haram : le monde s’émeut, l’Afrique silencieuse…
Publié le samedi 10 mai 2014  |  Le Temps


© Agence de Presse Africaine par DR
Clôture de la 44è session du sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro
Samedi 29 mars 2014. Yamoussoukro (Côte d`Ivoire). La 44 eme session ordinaire de la CEDEAO a pris fin avec le passage du relais du Président Ouattara au Président Mahamat du Ghana. Ph: M John Dramani président ghanéen


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La secte islamiste du Nord du Nigeria qui s’est illustrée ces dernières années par des attentats contre les intérêts de l’Etat fédéral et contre ceux qui ne pratiquent pas l’islam a franchi un nouveau cap, avec l’enlèvement en Avril de plus de 200 lycéennes. Le monde entier s’émeut et la communauté internationale se mobilise en vue d’aider le « géant » Etat africain à circonscrire le mal. Mais on entend peu les Africains et les pays voisins du Nigéria.


La menace Boko Haram avait déjà touché le Cameroun, le Niger et dans une certaine mesure le Tchad. On avait aussi signalé des accointances entre le groupe rebelle nigérian et des mouvements djihadistes du Nord du Mali. Des enlèvements d’étrangers dans ces zones avaient fait craindre une ceinture de terrorisme qui s’étendrait sur l’Afrique de l’Ouest.


Il a fallu que Goodluck Jonathan le président nigérian se décide enfin à faire appel à l’aide de la communauté internationale pour que l’on prenne la mesure réelle du danger. Les principales puissances mondiales, à commencer par les USA, la Chine, la Grande Bretagne et la France, ont promis et quelques-unes ont déjà envoyé troupes et matériels sur place. Il est question avant tout d’aider le Nigéria à localiser et libérer les 200 filles enlevées par Boko Haram. Mais il ne fait pas de doute que le dispositif militaire international qui se met en place va conduire à une grande guerre contre ce mouvement dont les agissements ont été dénoncés partout, y compris dans le monde musulman.
La situation est si préoccupante qu’on se demande ce qu’attendent les organisations régionales africaines et les dirigeants des pays de la région pour se prononcer et s’engager dans la dynamique. Est-ce par peur de représailles par les « fous d’Allah », par souci de non-ingérence ou simplement de l’indifférence, surtout de la part des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO) dont le Nigéria abrite le siège ? Il faut dire que le Nigeria dans sa position de puissance régionale ne pouvait admettre d’avoir besoin de l’aide de ses voisins. Par le passé, l’armée nigériane s’est illustrée dans des interventions des forces de l’Ecomog (forces militaires de la CEDEO) lors des guerres civiles au Libéria et en Sierra Leone.

L’affaire de Boko Haram est pourtant une extraordinaire opportunité pour les pays africains de mettre en commun leurs efforts et démontrer à la face du monde leur capacité à faire face aux dangers qui guettent le monde réel aujourd’hui. Comme dans la crise du Mali, les Etats africains se débinent à nouveau, gardent un silence couple et sous cap, se satisfaisant de voir d’autres pays venir faire le travail à leur place. Pour l’Afrique et le Nigéria qui réclament une (ou deux) places au Conseil de sécurité des Nations Unies, ce n’est pas un bon signal envoyé au reste du monde.


Joséphine Bawa

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