Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a appelé les pays africains à augmenter leurs enveloppes budgétaires nationales destinées au secteur agricole pour permettre au continent de devenir un grand exportateur de nourriture, a rapporté en fin de semaine le Times of Zambia.
"Pendant les années 60 et 70, de nombreux pays africains étaient des exportateurs nets de cultures vivrières et commerciales, et à l'époque environ 20% des budgets nationaux étaient destinés à l'agriculture, une situation qui a évolué au cours du temps avec la réduction des budgets des gouvernements consacrés à l'agriculture", a expliqué Périn Saint Ange, le directeur régional du FIDA, cité par le Times of Zambia, à l'occasion de sa rencontre avec le ministre zambien de l'Agriculture et de l'Elevage Wilbur Simuusa dans la ville de Livingstone dans le sud du pays.
Ceci a entraîné une longue stagnation du secteur agricole en Afrique, et trente ans de sous-investissement ont provoqué une diminution de la productivité agricole sur le continent, a-t-il souligné.
Il a fait savoir que le FIDA, agence spécialisée des Nations Unies dédiée au développement du secteur agricole, s'investissait auprès des populations rurales par le biais de 59 projets d'investissement d'un valeur totale de 1,4 milliards de dollars.
"Il y a eu beaucoup d'inefficacité, ce qui a grandement limité la surface de terres qu'une famille d'agriculteurs peut effectivement cultiver.
Le FIDA est maintenant un partenaire fiable des petits agriculteurs pour les aider à créer les conditions leur permettant de tirer profit de leur labeur", a encore indiqué Périn Saint Ange. De son côté, le ministre zambien a déclaré qu'on ne pouvait ignorer l'importance des petits cultivateurs si l'on voulait améliorer la production agricole en Afrique subsaharienne. Il a rappelé qu'environ 80% de toute la nourriture produite dans la région provenait du travail des petits cultivateurs, d'où l'importance de les soutenir.