L’agence fédérale canadienne a déposé la semaine dernière une poursuite civile dans laquelle elle réclame 725 000 $ à son ancien fonctionnaire togolais, Roger Klouvi et sa conjointe, Amélie Aquérébourou, nous a rapporté notre correspondant à Montréal Giry Coleman.
Il s’agit d’une affaire de détournement des subventions d’un programme fédéral destiné aux aînés canadiens qui sont plutôt atterries dans les poches du togolais, celles de sa conjointe et de plusieurs connaissances à eux.
D’après le dossier, ce montant inclut les 161 000 $ de subventions qui auraient été détournées depuis 2007, ainsi que les 291 000 $ qui ont été dépensés pour enquêter sur le stratagème, ainsi que des dommages punitifs.
Roger Klouvi, un résident de Laval au Canada, était chargé au Service Canadien de filtrer et pré-approuver des demandes de subventions d’organismes communautaires dans le cadre du Programme Nouveau Horizons pour les Aînés (PNHA).
Cette initiative d’Ottawa a pour but selon nos informations de financer des projets liés aux activités sociales de la communauté.
Selon l’enquête de Service Canada, relayée par le journal local La Presse, Klouvi, qui était très impliqué au sein de la communauté togolaise à Montréal, aurait profité de sa position pour recruter avec sa conjointe plusieurs personnes de sa communauté afin qu’elles présentent des demandes de subventions frauduleuses.
Parfois il préparait lui-même la demande pour eux.
Le Service Canada affirme qu’en tant que fonctionnaire, il «a même accusé réception et pré-approuvé certaines demandes de subventions qu’il avait lui-même préparées pour certains organismes».
L’agence fédérale estime que le but initial était de frauder le gouvernement, les demandeurs n’ayant jamais eu l’intention d’utiliser les subventions à bon escient.
Le couple Klouvi-Aquérébourou se serait ensuite arrogé jusqu’à 50% des montants versés aux organismes dont ils étaient complices. Le Service Canada affirme dans sa poursuite que le comportement de son ancien employé doit être «sévèrement dénoncé et sanctionné».
Les démarches de notre correspondant sur place n’ont pu pour l’instant obtenir la version du couple togolais concerné par cette affaire.
Sur place à Lomé, nous avons pris attache avec un éminent membre de la famille Aquereburu, Me Alexis qui nous a confié ne pas connaître une certaine Amélie Aquerebourou : « Nous sommes une petite famille et la seule et nous nous connaissons presque tous ; je ne pense pas connaître la dame Amélie dont il est question qui aurait épousé un certain Klouvi et qui réside au Canada » nous a confié l’ancien bâtonnier du barreau de Lomé ;
Nos investigations se poursuivent pour clarifier cette affaire qui fait du bruit au sein de la communauté togolais au Canada.