Le Premier ministre togolais a adressé ce week-end un courrier aux partis politiques les invitant à discuter.
L’ANC, l’Alliance nationale du Changement de Jean-Pierre Fabre a confié à notre rédaction avoir reçu une invitation du premier ministre pour mardi 13 mai 2014.
L’ADDI du Professeur Aimé Gogué a également reçu l’invitation.
Me Apevon, Président du Comité d’action pour le Renouveau (CAR) nous a également confirmé avoir reçu cette invitation pour le compte de la coalition Arc-en-ciel, composée de plusieurs partis politiques pour se présenter mardi à la Primature
Le parti de la majorité, Union pour la République, UNIR et son associé l’Union des forces de Changement seront également présents à cette nouvelle rencontre politique.
Cette relance du dialogue politique pour les reformes constitutionnelles et institutionnelles est intervenue à la suite des pressions de l’Union Européenne qui a insisté sur l’esprit de dialogue et de consensus pour la décrispation de la crise politique au Togo.
Vendredi dernier, dans le jardin du Chef de la délégation de l’Union Européenne à l’occasion de la journée d’Europe, l’ambassadeur Martinez-Berlanga a déclaré que la qualité du partenariat entre l’Union Européenne et le Togo est basée « sur un dialogue politique et sur les politiques sincères qui visent l’approfondissement démocratique à travers le consensus et le dialogue multi-parties et qui invite toutes les forces politiques à faire un pas en avant dans les reformes institutionnelles et constitutionnelles… »
Cette interpellation à été prise au bond par le Chef de la diplomatie togolaise, Robert DUSSEY qui a promis que les « reformes se feront, non pas pour faire plaisir à l’Union Européenne mais pour…favoriser l’enracinement de la démocratie et de la cohésion nationale voulu par le Chef de l’Etat… »
48 h après ces déclarations, les partis politiques sont donc conviés à reprendre les discussions politiques suspendues il y a déjà trois mois.
Les partis politiques invités y vont sans avoir une idée réelle de la façon dont le dialogue sera conduit.
Les reformes constitutionnelles et institutionnelles sont prévues par l’accord politique global dans un cadre précis dénommé CPDC, cadre permanent de dialogue et de concertation.
Les sujets sensibles de ces reformes concernent la limitation du mandat présidentiel avec application immédiate et le mode de scrutin que l’opposition souhaite à deux tours.
Le pouvoir politique semble fuir ce cadre consensuel de l’APG pour évoquer le parlement qui devrait selon lui servir le cadre des reformes. L’opposition s’y oppose.
Les élections présidentielles sont prévues pour 2015. Les reformes, d’après les acteurs politiques et les représentations diplomatiques sont importantes pour la bonne tenue de ce scrutin.