Est-ce la relance du dialogue national? Selon les Etats-majors des partis politiques, le Premier ministre Arthème Seleagondji Ahoomey-Zunu a adressé des courriers pour une rencontre ce mardi 13 mai en vue de discussions relatives aux questions brûlantes des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Une première rencontre le 13 mars 2014 était restée sans suite. Peut-être celle-ci pourrait débloquer l’immobilisme.
Pouvoir et opposition sont divisés sur la question du dialogue, le gouvernement voulant des débats au parlement tandis que les partis de l’opposition souhaitent un dialogue national. L’enjeu des discussions est la participation de Faure Gnassingbé à la présidentielle 2015. La constitution actuelle, modifiée par le général Eyadema, autorise son fils à se présenter à un troisième mandat. L’opposition refuse une telle situation sans la tenue d’un dialogue sur la durée et la limitation du mandat, présidentiel, qui était d’une durée de 5 ans renouvelable une fois dans la Loi fondamentale de 1992.
Apparemment, ce dialogue serait noué à l’instigation de l’Union Européenne. Vendredi dernier, le représentant de l’UE au Togo a invité les protagonistes togolais au dialogue, selon le journal Indépendant Express.
L’ambassadeur Martinez-Berlanga a déclaré que la qualité du partenariat entre l’Union Européenne et le Togo est basée « sur un dialogue politique et sur les politiques sincères qui visent l’approfondissement démocratique à travers le consensus et le dialogue multi-parties et qui invite toutes les forces politiques à faire un pas en avant dans les reformes institutionnelles et constitutionnelles… ».
« Les reformes se feront, non pas pour faire plaisir à l’Union Européenne mais pour…favoriser l’enracinement de la démocratie et de la cohésion nationale voulu par le Chef de l’Etat… », a indiqué Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères.
L’annonce du dialogue est fait alors que le Collectif Sauvons Le Togo (CST) annonce des manifestations gigantesques pour exiger la tenue du dialogue.