Beaucoup d’observateurs l’avaient prédit. Damma Dramani, l’homme à la tête blanche, le prototype même du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) vient d’être élu Président de l’Assemblée Nationale par les députés réunis ce jour au palais des congrès de Lomé.
Selon nos informations, le conclave au sein des députés de Unir a été des plus rudes, un vrai bras de fer a opposé longtemps les jeunes loups admis dans le cercle fermé du pouvoir aux vieux dinosaures du défunt RPT.
Enfin des comptes, le droit d’ainesse a prévalu et la prestigieuse place de président a été laissée à l’homme de Tchamba, lui qui était président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle au cours de la législature précédente.
Il sera aidé dans sa tâche par Komi Klassou Sélom qui reprend son poste de 1er vice-président.
L’ancienne secrétaire de direction, Ibrahim Meïmounatou qui a ensuite grimpé de façon fulgurante les échelons du pouvoir, siégera désormais comme deuxième vice-présidente.
Le tour est ainsi joué. La nouveauté tant vantée par Faure Gnassingbé et ses jeunes loups est restée un veux pieu.
Pour cinq ans encore, sauf en cas de dissolution de l’Assemblée, le reflet du vieux parti que le fils d’Eyadema a essayé d’éteindre restera à jamais au-devant de la scène politique togolaise.
Il faut juste rappeler que Damma Dramani, natif de Tchamba a été longtemps chef du protocole du feu président Eyadema.
Il occupera ensuite le poste de ministre du commerce toujours sous Eyadema avant de se retrouver député depuis 2007.
Mais avant il avait été secrétaire général du RPT. Il constitue aujourd’hui l’incarnation achevé de ce vieux parti que les nouveaux dirigeants peinent maladroitement à étiendre.