Le sens du partage n’est pas le propre du pouvoir actuel au Togo. C’est une évidence, c’est tellement évident que cela transparaît dans chacun des actes que posent les ténors de ce régime.
Le dernier exemple en date est la scène surréaliste qui a été servie au peuple togolais lundi à l’Assemblée Nationale.
Alors que quatre tendances siègent actuellement à ce parlement, un seul s’est accaparé des 10 postes qui composent le bureau de cette Assemblée en violation flagrante de la disposition de l’article 8 du règlement intérieur de l’assemblée Nationale qui dit clairement que les membres du parlement s’efforcent pour que la composition du bureau de l’assemblée reflète les tendances qui y sont représentées.
Quelle honte ! Même la seule dame de l’opposition (sursaut national) qui postulait pour un poste mineur s’est vue littéralement évincée au profit d’un autre glouton du pouvoir. C’est affreux. Le système a tellement tout perdu qu’il a même perdu le sens de la galanterie.
Ainsi donc, les gens s’accrochent au pouvoir rien que pour le profit, pour l’intérêt matériel, pour la jouissance au sens plein du terme. C’est regrettable et même pitoyable pour le Togo et le peuple togolais.
De jour en jour, à tout point de vu, les dinosaures du pouvoir deviennent de plus en plus grossiers, vindicatifs, gloutons, cupides et même ingrats vis-à-vis du peuple. C’est tout simplement inquiétant.
Lorsque le 26 avril 2012, la président de la République lors de son discours diagnostiquait ce mal, cette gangrène qui ronge indéfiniment le Togo, l’on s’attendait à ce qu’il œuvre pour y mettre fin.
L’on s’attendait que le Chef de l’Etat tape du poing sur la table pour amener ses loups à comprendre que le pouvoir ne se résume pas à la seule jouissance et aux seuls profits et avantages matériels. Mais hélas !!! Le mal s’est plutôt métastasé au point d’atteindre un niveau où il est désormais incurable.
Tout est fait, à tous les niveaux pour promouvoir l’accaparement continuel des richesses de l’Etat par une minorité, par une poignée de « ventrocrates » endurcis.
Des cumuls incroyables de fonctions « juteuses », des directions à vie pour des vétérans du pouvoir, la promotion régulière des saboteurs de l’économie nationale…il faut le reconnaître, le système actuel s’est suffisamment rongé de l’intérieur au point où il s’assimile facilement aujourd’hui à un gangstérisme d’Etat.
Où sont donc passés les valeurs morales, intellectuelles et spirituelles que l’on reconnaît aux grands hommes de ce monde ?
Le Togo est malade par la seule faute de ses dirigeants qui foulent tout au pied sans un minimum de décence ou de bon sens.
Et pourtant, les compétences sont légions dans le pays. La sève existe un peu partout au Togo. Des volontés aussi.
Que se passe-t-il exactement pour que tous ces atouts soient rangés au bas de l’échelle ?
Pourquoi seuls des coquilles vides, des myopes politiques, des pourfendeurs du droit, des gourmands par essence sont-ils promus au faîte du pouvoir au Togo ?
Il est temps, en ce moment où le peuple togolais attend un nouveau premier ministre et une nouvelle équipe gouvernementale, que les gens se ravisent et comprennent que le Togo doit se relever, qu’il doit rentrer dans le concert des grandes nations. Et il ne pourra y entrer que par la vision et la démarche pragmatique de ses dirigeants.
Via Togo Infos