La nouvelle du ralliement de Maurice Dahuku Péré au parti de Faure Gnassingbé à la veille des élections législatives de juillet dernier avait défrayé la chronique au sein de la classe politique togolaise.
Une bonne partie des médias avaient trouvé curieuse cette démarche du président de l’Alliance. Mais jusque-là, l’on avait encore des raisons d’espérer une surprise. Une surprise du genre voir un Dahuku Péré présider à nouveau le parlement togolais.
Mais la publication des listes définitives des candidats pour ces élections avaient estompé net cet espoir.
L’apprenti chrétien qui avait déjà été président de l’Assemblée Nationale s’est retrouvé en position de suppléant sur la liste UNIR à Blitta. A partir de cet instant aucun espoir n’était encore permis d’imaginer cet homme occuper à nouveau le perchoir du parlement togolais.
Et tout s’est confirmé lundi avec l’élection du bureau de la nouvelle Assemblée Nationale où l’on n’a vu aucune trace de l’homme de Bohou.
Pire, il n’est pas encore certain qu’il puisse siéger. Pour qu’il le fasse, il faudra que l’un des trois élus de Blitta démissionne pour lui céder sa place au parlement.
Il se pose alors un problème. Maurice Dahuku Péré se serait donc compris juste pour être un simple député ? En clair, il aurait fait cette transhumance politique juste pour être en deçà de ce qu’il avait été par le passé ?
Alors deux questions essentielles se posent. Qu’avait-il réellement conclu avec Faure Gnassingbé avant qu’il ne se résolve à rallier UNIR sans même avoir démissionné de l’Alliance dont il est le président national ?
Dès lors qu’il se retrouve désormais à UNIR quelle sera sa position par rapport à l’Alliance ?
Tout est confus, abscond. Quelle mouche a pu piquer Dahuku Péré pour qu’il descende aussi bas au point de se retrouver finalement dans une situation politiquement hybride et confuse ?
Au cours d’une des séances de la nouvelle Assemblée, l’on entendu M. Péré déclarer qu’en temps opportun les togolais comprendront les motivations de son ralliement à UNIR. Les togolais sont plus que jamais pressés de découvrir le miracle que l’apprenti chrétien leur réserve.
Mais tout compte fait, il y a des signes qui ne trompent pas. M. Péré s’est amplement fourvoyé, il s’est manifestement laissé berner par la nébuleuse UNIR qui, certainement lui a miroité l’illusion d’un vrai qui n’existe pas et qui n’existera jamais pour lui.
Mais aura-t-il le courage politique de dénoncer cette supercherie dont il aura été victime ? Même s’il venait à le faire, il ne pourra pas se prévaloir de sa propre turpitude. Il faudra, pour couper court, que Faure Gnassingbé lui trouve une place dans le prochain gouvernement et lui sauver la face.
Via Togo infos