Entretien exclusif avec le Secrétaire Général du parti UFC , Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU « A l’UFC, un regroupement avec un autre parti n’est pas pour le moment à l’ordre du jour... »

Politique

Publié le vendredi 6 septembre 2013 | Horizon news

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- 26/7/2013

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Elections Législatives 2013

Avec trois sièges sur 91 à l’Assemblé Nationale, quelle attitude pourrait adopter l’Union des Forces de Changement (UFC) de l’opposant charismatique Gilchrist Olympio pour faire les différentes réformes en vue? En ce qui concerne la nécessité d’une coalition avec les autres partis politiques pour former un groupe parlementaire, le Secrétaire Général, Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU dans un entretien au siège du parlement a répondu ; « A l’UFC, un regroupement avec un autre parti n’est pas pour le moment à l’ordre du jour... ».

Horizon news : Qu’elle a été l’atmosphère qui a régné à la rentrée parlementaire quand vous avez retrouvé vos dissidents de l’ANC ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : Atmosphère conviviale, bon enfant, ambiance générale détendue et bien orchestrée par le Président du bureau d’âge ;
Avec les autres camarades de l’ANC, on a observé une attitude un peu réservée avec certains et un peu crispée avec d’autres, mais nous pensons que les relations vont se normaliser au fur et à mesure, car étant de la même famille, nous sommes appelés à nous retrouver dans l’intérêt supérieur du peuple togolais.

Horizon news : Quels sont les grands dossiers que l’UFC aura à défendre au cours de cette mandature ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : L’UFC veut promouvoir une nouvelle culture politique basée sur des actions pacifiques citoyennes et constructives. Avec trois sièges nous nous efforcerons d’être justes raisonnables et dignes, tel est le comportement qui nous guidera en toutes circonstances.
Le pays traverse depuis deux ans une crise sociale grave, il faudra agir pour amener le gouvernement à trouver dans les meilleurs délais des mécanismes idoines de résorption de ces situations.
D’autres échéances électorales étant en vue, le chantier des réformes constitutionnelles et institutionnelles doit être abordé dans un esprit citoyen.
L’UNIR ne devrait pas profiter de son statut pour tailler des lois sur mesure au risque de réduire à néant tous les efforts consentis, suite à la signature de l’accord RPT/UFC, ces trois dernières années pour l’apaisement du climat politique.

Horizon news : Selon les textes adoptés à l’Assemblée nationale, seuls les partis ou regroupements de partis ayant obtenu au moins 9 députés peuvent se constituer en groupe parlementaire ; qu’elle est la nécessité pour les députés de procéder à la modification de ce texte ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : Chaque législature est indépendante et peut si elle le juge nécessaire, procéder à la révision du règlement intérieur du parlement pour l’adapter aux réalités de l’heure.

Horizon news : Cette modification met à l’écart l’UFC et la coalition Arc-en ciel. Peut- on s’attendre dans les jours à venir à un regroupement ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : Nous considérons que la modification de l’article 26 a été dirigée contre l’UFC. Nous en prenons acte. A l’UFC, un regroupement avec un autre parti n’est pas pour le moment à l’ordre du jour.

Horizon news : Votre parti longtemps « leader de l’opposition » au Togo vient de perdre ce statut ? N’est ce-pas un regret pour l’UFC ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : L’objectif de l’UFC a toujours été la conquête et l’exercice du pouvoir et non une quelconque place de « leader de l’opposition ». Si nous devrions avoir un regret, c’est celui de n’avoir pas atteint cet objectif jusqu’à présent, car qui n’avance pas recule….
Nous aurions souhaité certes avoir meilleur sort, mais le résultat obtenu est un signal fort que le peuple a envoyé au parti qu’il porte toujours dans son cœur. Nous avons compris le message.
Le mouvement nationaliste a connu des moments plus dramatiques en 1963, nous avons frôlé la catastrophe en 1992, des situations pénibles en 1998, 2003, et d’autres tous aussi difficiles, en 2005 et en 2010 avec la dissidence ayant conduit à la création de l’ANC.
Aujourd’hui, nous avons 3 sièges qui représentent trois lanternes, les lanternes de l’Ablodé avec lesquelles l’UFC va sortir le peuple togolais de l’obscurantisme dans lequel il est plongé depuis plus de 50 ans.

Horizon news : L’UFC est-elle encore prête à entrer au gouvernement malgré la sanction que le peuple lui a infligée ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : De quelles sanctions parlez-vous ? On peut plutôt parler de message insuffisamment ou mal expliqué au peuple.
L’UFC s’est fixé le pari de la cohabitation et du progrès économique, pari qui n’a pas très bien été compris par le peuple. Nous restons convaincus que cette voie est celle du salut pour le Togo.
L’UFC, un parti démocratique et d’action, entend continuer à faire valoir ses points de vue sur toutes les questions d’intérêt national et œuvrer sans relâche pour l’émergence d’un Togo nouveau que se soit au sein ou hors du gouvernement.

Horizon news : Qu’attendez- vous du nouveau Premier Ministre ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : Un PM à l’écoute et au service de la nation.

Horizon news : Plusieurs problèmes de leaderships ont été enregistrés entre les responsables du parti depuis le dernier congrès de Lomé. Comment le parti entend orienter sa nouvelle politique après cette débâcle aux dernières législatives?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : Les querelles de leadership ne sont qu’un aspect du problème. Nous réfléchissons actuellement aux causes profondes de notre échec et aux différentes pistes devant nous aider dans la refondation du parti. Le moment venu, la direction du parti fera connaître les grandes et nouvelles orientations.

Horizon news : L’UFC pèse moins dans la balance politique au Togo après les élections législatives ? Peut-on dire que l’accord UFC/RPT-UNIR a du plomb dans les ailes ?

Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU : L’UFC pèse moins dans quelle balance politique ? Cela dépend : en terme de siège peut- être, mais en terme de suffrage nous arrivons toujours en deuxième position, le CST et Arc En Ciel étant des regroupements parfois hétéroclites.
Cet accord a été signé dans l’intérêt du peuple togolais, et chacun des deux partis en est conscient.

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