L’homme politique franco-togolais et président de « Sursaut Togo » Kofi Yamgnane a appelé ce vendredi à un « mouvement unitaire de l’opposition », estimant que les « égos de ceux qui se disent leaders politiques, sont tellement immenses ».
« On n’a pas d’autres solutions que de créer un mouvement unitaire de l’opposition. Ce dont il faut convaincre les leaders de l’opposition, c’est qu’ils mettent leurs égos dans leur poche et qu’on se réunisse et qu’on travaille », a déclaré Kofi Yamgnane interrogé depuis la France par nos confrères de Radio Kanal Fm.
« Quand le Collectif +Sauvons le Togo+ (CST) a été créé, a-t-on besoin encore de créer une autre structure qui s’appelle +Arc-en-ciel+ qui utilise les mêmes méthodes, qui a le même objectif que le Collectif ? J’ai vraiment l’impression aujourd’hui que l’opposition traditionnelle ne voit plus très bien là où elle veut aller ».
Selon lui, l’opposition a « besoin de s’asseoir et de se ressaisir. Ce n’est plus possible de continuer comme ça. Si continue de la sorte, Faure Gnassingbé est au pouvoir dans 40 ans (…) », a averti le président de « Sursaut Togo ».
Ce dernier entend rentrer au Togo les semaines à venir afin de « raisonner » les leaders politiques de l’opposition. « Je vais rentrer pour essayer à nouveau de raisonner nos leaders politiques, leur montrer qu’il y a un mur devant eux. Vont-ils m’écouter ou ne pas m’écouter, il faudra que je tente ».
Kofi Yamgnane est revenu sur le concept de « leader de l’opposition » qui fait grincer les dents depuis quelques jours dans le rang de l’opposition.
« Les législatives ont permis de trouver celui qu’on appelle +le responsable de l’opposition+ qui est Jean Pierre Fabre, puisque c’est l’ANC, après s’être présentée sous la bannière du CST, est devenu le parti le plus fort. Mais j’observe que son leadership est contesté par les autres (…) Il faut qu’on trouve un porte-parole de l’opposition à qui on va poser un certain nombre de conditions et on tracera la route pour qu’il se mette dedans », a-t-il souligné.
Kofi Yamgnane n’a pas manqué de dénoncer le découpage électoral lors des législatives du 25 juillet dernier : « c’est quelque chose qui ne va pas. Il faut qu’on discute ». FIN