En tournée de sensibilisation à l’intérieur du pays pour tenir informer les travailleurs sur le piétinement des discussions que la coordination de la STT a eues avec le gouvernement, Kara est refusé d’accès par des miliciens du pouvoir.
Tout a commencé avec le repli systématique des éléments de la police et de la gendarmerie venus sur les lieux pour assurer la sécurité de la manifestation des travailleurs.
Est en cause un appel de Lomé pour leur recommander de se replier, ce qui du coup, doit occasionner un affrontement entre les travailleurs qui ont fait le déplacement du centre d’hébergement Monseigneur Bakpessi pour écouter la coordination et faire part de leurs attentes.
A en croire des sources sûres, des miliciens ont été dépêchés de Lomé, plus précisément sur le terrain de Forever où des jeunes ont été embarqués le jeudi dans des voitures pour faire ce sale boulot.
Sinon, comment comprendre ce repli stratégique des forces de sécurité du lieu alors que les travailleurs avaient déjà à leur porte des miliciens ?
Le plus inquiétant, c’est que à quelques heures de la manifestation, des tracts circulaient déjà avec pour objet, « le refus catégorique et avertissement » à l’administrateur du centre.
Voici ce que disait exactement le tract : « nous refusons catégoriquement que le centre serve de lieu de réunion à la STT, au CST ou à la coalition Arc-en-ciel. Ces messieurs sans foi ni loi, après avoir assassiné les deux élèves à Dapaong, cassés des édifices publics et privés, saboté l’économie nationale, invoqué la malédiction sur le Togo, vont venir à Kara pour faire quoi ? ».
Des noms sont déjà cités. Le cerveau de ces manigances serait le proviseur du lycée scientifique de Kara, Tchagbohu Konga, aidé du directeur régional de l’enseignement Katanga Poro.
Tout ceci prouve à suffisance que le pouvoir de Faure Gnassingbé ne gouverne pas pour ce peuple mais pour son intérêt propre. Une fois encore, ce pouvoir malheureux montre qu’il est prêt à user de n’importe quel moyen pour faire régner la terreur au sein de la population et mater les éventuels résistants.