Les organisations syndicales des travailleurs du Togo, confronté à un « statu quo » dans les discussions avec le gouvernement sur la définition d’une grille salariale consensuelle, en appelle à l’implication « personnelle » du chef de l’Etat ou du Premier Ministre, afin « qu’une décision politique soit prise pour donner satisfaction aux revendications légitimes des agents ».
C’est en substance ce qu’ont déclaré les responsables de ces organisations syndicales au cours de la conférence de presse tenue ce jeudi à Lomé, afin d’informer tous les travailleurs de l’évolution des discussions qu’ils entretiennent avec le gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs togolais.
« Il est question de dégager une grille consensuelle. Le gouvernement rejette ce que nous sommes en train de faire comme proposition et nous fait des contre-propositions que nous rejetons aussi, ce qui fait que nous ne nous entendons pas », a indiqué Yves Agui Palanga, secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT).
Selon ce dernier, les propositions du gouvernement impliquent que le fonctionnaire togolais n’aura « aucune augmentation » de salaire pour l’année 2015, hormis les 20 et 30 mille que les centrales syndicales considèrent déjà comme des acquis depuis 2013.
« Le salaire du fonctionnaire en 2013 restera comme tel jusqu’en 2015 si nous acceptons ce qu’ils nous proposent. Lorsque le gouvernement parle d’une augmentation de 28 milliards sur la masse salariale, cela ne concerne que les 20 et 30 mille que nous avons eu depuis 2013 qu’il considère aujourd’hui comme des acquis partiels », a expliqué la coordonnatrice de la Synergie des Travailleurs du Togo, Lawson Nadou.
Au nom des travailleurs, les organisations syndicales invitent le gouvernement à adopter « le plus tôt possible » la grille consensuelle, afin d’éviter « tout conflit susceptible de perturber la paix sociale du pays ». Ils tiennent à rappeler cependant que les discussions ne sont pas rompues, mais qu’ils se sont retirés pour rendre compte et réfléchir sur la marche à suivre.
Dans le cadre de ces séances d’informations, la STT appelle sa base à une assemblée générale ce vendredi à 15 heures au centre communautaire de Tokoin.