Les Organisations Syndicales des Travailleurs du Togo ont interpellé jeudi le gouvernement togolais, au cours d’une conférence de presse, à prendre une décision pour donner satisfaction à leurs revendications. Elles accusent le gouvernement de jouer au dilatoire et de vouloir faire le « bluff » du statut général de la fonction publique togolaise.
En effet, c’est au début du mois d’avril dernier que le comité technique des centrales syndicales chargé d’élaborer une grille consensuelle remettait au ministre de la fonction publique et celui du travail de l’emploi et de la sécurité sociale une proposition de grille consensuelle. Elles expliquent que cette grille n’est autre que le redressement de la grille actuelle sur la base des dernières augmentations du SMIG, des allocations forfaitaires accordées en 2013, et des 30 points d’augmentation.
Pour les centrales syndicales, la nouvelle grille devrait faire l’objet d’une adoption pour ainsi conformer à la loi portant Statut générale de la fonction publique. Elles disent ne pas comprendre pourquoi le gouvernement a rejeté cette proposition et dénoncent une situation de trompe œil devant laquelle elles ne peuvent jamais rester indifférentes.
« Si nous avons organisé cette rencontre avec la presse, c’est pour révéler à l’opinion que nous ne sommes pas satisfaits de comment les discussions portant sur la grille salariale des travailleurs évoluent. Au lieu d’évoluer, les choses ne cessent plutôt de reculer », a estimé Yves Agui Palanga, Secrétaire général de la CNTT.
Selon ces organisations syndicales, le gouvernement à chaque fois qu’il est interpellé n’a jamais changé un seul mot de sa phrase fétiche : Du côté du gouvernement, on estime que les moyens actuels ne permettent pas d’aller au-delà des 27 milliards de variation de la masse salariale pour l’année 2015. Mais le reste sera pris en compte en 2016.
Les responsables syndicaux lancent un appel au Premier ministre et au chef de l’Etat pour qu’une décision politique soit prise pour donner satisfaction aux revendications légitimes des agents de l’Etat afin d’éviter tout conflit susceptible de perturber la paix sociale.
Pour les centrales syndicales, il n’est plus question d’attendre à ce que l’année 2014 finisse sans que cette question de la grille salariale ne soit résolue.