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Togo : Problème majeur de décision au sommet de l’Etat
Publié le samedi 7 septembre 2013  |  Togo infos


© Autre presse par DR
Arthème Sélégodji Ahoomey-Zunu Premier Ministre togolais


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Entre le 27 août et le 05 septembre, il y a déjà une dizaine de jours…..Il y a donc plus de 10 jours que le Premier Ministre a rendu son tablier, mais toujours rien.
Les togolais sont encore dans l’attente d’un nouveau Premier Ministre et d’un nouveau gouvernement. Les aspirants à ce poste sont bien obligés de continuer à gérer leur stress au quotidien en attendant la délivrance du Chef de l’Etat.

Les ministres sortants et ceux qui aspirent à rentrer au gouvernement ont fini eux aussi d’enterrer leurs bœufs, de faire les sacrifices nécessaires pour être dans les bonne- grâces du président de la République. Il faut le dire, l’attente est longue, vraiment longue. Elle est tellement longue qu’elle finit par traumatiser le peuple togolais dans son ensemble.
Que se passe-t-il concrètement au niveau du palais de la Marina pour que les affaires du pays soient gérées avec autant de nonchalance et d’hésitation ?
Il faut reconnaître que le Président de la République du Togo, Faure Gnassingbé est un homme qui réfléchit beaucoup, il prend tellement goût à la réflexion que parfois il manque du temps pour décider ou se décider.
Le retard dans la nomination du nouveau Premier Ministre est un exemple patent de ce que nous sommes en train d’affirmer ici. Faure Gnassingbé aime tout faire en douce, dans la discrétion, il aime vraiment prendre son temps… mais avec une telle nonchalance que le peuple est bien obligé de s’inquiéter.
Tant les impératifs sont là et urgent avec insistance. Les syndicats sont sur leur qui-vive et attendent de pied ferme la nouvelle équipe gouvernementale à propos de leurs revendications. Les magistrats aussi. Les greffiers ensuite.
L’on est à la juste limite pour démarrer l’élaboration du nouveau budget pour le compte de l’année 2014. Le contexte est tel que personne ne peut réellement tolérer l’impasse actuel dans lequel le pays se retrouve aujourd’hui avec un gouvernement sortant qui n’a aucune marge de manœuvre pour décider de la suite à donner aux dossiers les plus pressants.
Pour tout dire, la lenteur actuelle qui s’est imposée de go dans la gestion des affaires de l’Etat est plus que suicidaire et en déphasage complet avec le bon sens, la raison ou même l’orthodoxie d’une bonne administration.

Un jour seulement après son investiture, la Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta a nommé son Premier Ministre sans languir...
Certes, l’on sait qu’au Togo, dans l’ombre, des émissaires, tel le ministre Bawara, sont dépêchés çà et là pour négocier le nouveau schéma à suivre pour ramener l’apaisement dans le pays ; on sait que des contacts sont noués et entretenus avec l’extérieur pour convaincre l’opposition à prendre part au gouvernement.

Mais cela ne peut en aucun cas justifier le retard actuel pris par le Chef de l’Etat dans la nomination du nouveau Premier Ministre ; cela ne peut en aucun cas excuser le Président de la République devant le peuple qui attend indéfiniment surtout que UNIR dit avoir ravi la majorité absolue à l’issue des élections législatives du 25 juillet dernier.
Il va falloir que le Chef de l’Etat apprenne à trancher sur le vif, à décider avec lucidité dans le feu de l’action. Important !!! Vraiment important ou même impératif pour un pays comme le Togo qui se cherche à tout point de vue.
La responsabilité en effet, ne se partage pas. Elle s’assume et le Chef de l’Etat devra se décider à assumer réellement sa responsabilité à la tête de l’Etat pendant qu’il y est encore.
A l’allure où évoluent les choses, l’on est fondé à penser que Faure Gnassingbé craint l’échec, évite d’heurter la sensibilité des gens et donc cherche à tout moment à marcher sur les œufs. C’est une complaisance qui ne saurait se pardonner à la tête d’un pays.
Et les preuves de la non-rentabilité de cette attitude sont là sous les yeux de tous les togolais.
L’administration togolaise est truffée de personnalités usées, incompétentes et inefficaces mais qui continuent de s’accaparer, à tous les niveaux, de toutes les richesses du pays sans que personne ne crie gare.
Conséquence, le pays est comme englué dans une léthargie qui ne dit pas son nom et qui empêche toute possibilité pour les jeunes d’espérer un lendemain meilleur.
Il faudra nécessairement que Faure Gnassingbé se décide à décider, se résolve à faire bouger effectivement les lignes.
Comment peut-on espérer innover et réformer avec des moyens éculés et désuets ? Pour longtemps que le Chef de l’Etat ne changera pas de méthode de gouvernance, cette question restera très utile pour lui.
Il serait à la tête d’une entreprise personnelle et privée que personne ne trouverait à redire.
Mais dès l’instant qu’il est à la tête d’un Etat dont le pouvoir est supposé appartenir au peuple, il n’a pas d’autre choix que de faire violence sur ses aises pour se rendre efficace par l’action.

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