Suite à la réélection d'Albert Kossivi Nakou à la tête du Conseil national du patronat du Togo, son adversaire Stéphane Ahlonko Bruce a fait annuler cette décision en justice. La guerre fait rage au sein du CNPT.
À l’approche de la conférence internationale du travail, qui doit réunir syndicats et gouvernements du 28 mai au 11 juin à Genève, l’Organisation internationale des employeurs (OIE) est perplexe face à la situation togolaise.
Alors que le patronat local avait réélu à sa tête Albert Kossivi Nakou, le candidat malheureux au scrutin, Stéphane Ahlonko Bruce, a obtenu mi-avril l’annulation du scrutin en justice.
Selon le patron de Sigma, entreprise spécialisée dans l'importation de tissus et de riz, des membres qui n’étaient pas à jour de leur cotisation auraient voté tandis que ceux de l’association des banquiers du pays n’auraient pas pu faire entendre leur voix.
En attendant de départager les deux rivaux, la justice togolaise empêche le CNPT de se réunir et a nommé trois administrateurs provisoires, menés par Essohana Dieudonné Papaly.
Délégation
"Nous attendons que le gouvernement du Togo nous soumette une liste pour la conférence internationale du travail. Nous protesterons si les administrateurs non-élus y figurent”, confie Frederick Muia, conseiller principal pour l’Afrique à l’OIE, qui a envoyé un émissaire sur place et envisage de faire invalider la participation patronale togolaise.