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Laurent Lawson du PSDT : «Nous ne sommes ni du bord de l’opposition, ni du bord du pouvoir»
Publié le samedi 17 mai 2014  |  L’Union


© Autre presse par DR
Laté Dankou Lawson du PSDT (Parti Social Démocrate du Togo).


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Les partis politiques continuent de se créer au Togo. L’un des deux derniers à voir le jour et à être présenté à la presse est le Parti social democrate du Togo (PSDT).

Il est créé par un homme d’affaires du Togo résidant en Suède, M. Laurent Tété Lawson. Le parti, selon le président, veut apporter un certain fair-play dans le milieu politique au Togo. Mais le parti ne se réclame ni de l’opposition, ni du parti au pouvoir, ni du centre. surprenant n’est ce pas ? Mais cet entretien avec le fondateur peut éclairer nos lanternes sur la vision de ce nouveau parti, le PSDT.


pa-lunion.com : M. Laurent Lawson, bonjour !

Laurent Lawson : Bonjour !

pa-lunion.com : Vous êtes le premier secrétaire général du Parti Social Démocrate du Togo, un nouveau parti qui a été lancé la semaine dernière. Avant tout, qui êtes-vous ?

Laurent Lawson : Dans la vie professionnelle, je suis homme d’affaires. Président des hommes d’affaires en Suède dans la ville de Lorne. Je travaille dans le domaine import-export, et puis je suis conseiller du ministre du Commerce suédois et au niveau des Affaires étrangères.



pa-lunion.com : Et qu’est-ce qui vous amène en politique dans votre pays d’origine ?


Laurent Lawson : Je faisais parti au moins de ce groupe aussi qui a commencé la révolution ici au Togo, et à un moment donné, l’on a quitté le pays par la force des choses. Je suis allé en Suède à travers les Nations Unies. Là-bas, j’ai eu la chance d’intégrer la politique, puisque la politique est ma passion.

Je le faisais au Bénin pendant les périodes de Kéréku. Ça a été très actif, et puis, à un moment donné, je suis parti du Bénin, parce que je suis un révolutionnaire. Je suis rentré au Togo définitivement à cause de cela. Donc, maintenant, revenu pour le Togo aussi, ça n’a pas été facile. Donc, je suis retourné au Bénin comme réfugié, et c’est du Bénin que je suis rentré en Suède.


Arrivé là-bas, je suis rentré en politique proprement dite, un jeu très intéressant, très passionnant, et quand je reviens au pays, je vois qu’il y a la liberté politique, mais il manque la force politique et surtout le fair-play politique. Ici au Togo, c’est comme un jeu de vengeance, un jeu d’ennemi, pas un jeu de rassemblement. Comme la politique au Togo est devenue une politique de division, nous, nous allons faire autre chose.

pa-lunion.com : Et c’est ça le fair-play que vous apportez dans la politique togolaise ?

Laurent Lawson : Voilà, c’est ce fair-play que nous apportons à la politique togolaise.


pa-lunion.com : Vous avez dit toute de suite que, la politique c’est votre passion. Pourquoi c’est maintenant que vous avez envie d’apporter cette touche particulière à l’évolution politique de notre pays ?

L’idée, je l’avais depuis. Et c’est pour cela que nous avons une organisation ici au Togo qui s’appelle : le Comité Togolais pour la Survie de la démocratie. En Suède, il y a quelque chose qui est important là-bas, c’est que, il faut se faire former. Pour commencer les activités politiques là-bas, j’ai été formé dans une école qui s’appelle, l’école d’ABF, un système qui forme tous les activistes, tous ceux qui sont imprégnés ou qui veulent s’imprégner de la politique, d’aller à cette école et apprendre la politique.

Alors, c’est ce système que nous avons mis en place, qui s’appelle le Comité Togolais pour la Survie de la démocratie au Togo. Alors donc, depuis 2005, nous avons commencé à former certains des membres qui sont membres fondateurs de ce parti. Alors, depuis 2005, on est installé sur toute l’étendue du territoire comme un parti politique. Mais, nous ne sommes pas un parti politique. C’est une organisation de formation et d’information. Et c’est qu’après que nous avons trouvé que maintenant, il faut passer à l’étape suivante.


pa-lunion.com : L’étape suivante qui est donc, la création de votre parti, Parti Social Démocrate du Togo. Qu’est-ce qui fait l’essence même de ce parti. Pourquoi le nom parti social démocrate ?


Laurent Lawson : D’abord, personnellement, je suis socialiste de conviction. Quand on a commencé la révolution au Bénin, c’était le marxisme léninisme. C’est à partir du Marxisme Léninisme que je suis devenu socialiste. Et rentré maintenant en Suède, j’ai intégré le parti social démocrate suédois.


Il y a une différence entre le parti socialiste et les socio-démocrates. C’est que, le parti socialiste qui tire du communisme, n’apprécie pas le capitalisme. Pour le parti social démocrate, si vous coopérer avec le capitaliste, vous avez au moins de l’argent pour distribuer à ceux qui n’en ont pas. Ce qu’il y a dans notre pays, c’est que, il y a beaucoup qui ont de l’argent, et le pays est en dents de scie. Il y a les plus pauvres qui n’en ont pas du tout, mais au même moment, il y en a ceux qui en possèdent immensément. Alors, comment faire pour que cette minorité là participe maintenant à aider ceux qui n’en ont pas. Donc, c’est cette politique que joue le parti social démocrate.

Et donc, si nous prenons l’Allemagne, nous prenons la Suède, nous prenons le Danemark, nous prenons la Finlande et autres, tous ces pays là ont un système social démocrate. Nous avons été à leur école, et nous pensons que nous pourrons le mettre à la disposition de notre pays, pour voir ce que ça peut donner.

pa-lunion.com : Monsieur Lawson a donc de l’argent à distribuer ?


Laurent Lawson : Je n’ai pas de l’argent à distribuer. Monsieur Lawson n’a pas de l’argent à distribuer aux Togolais. C’est les Togolais qui vont travailler pour créer cette possibilité d’économie que nous allons finalement distribuer à ceux qui n’en ont pas.

pa-lunion.com : Votre parti vient de naître dans la fièvre d’un débat sur les réformes politiques à faire avant les prochaines élections présidentielles. Quelle est votre position déjà sur ces réformes ?


Laurent Lawson : Bon, au Togo, nous avons un principe, c’est que, quand les réformes nous arrangent, on accepte. Mais, quand on voit que ça ne nous arrange pas, on rejette. Mais, ce qui est sûr, c’est que toute réforme profite à certains, qu’on le veuille ou non. Ca, c’est comme ça. Et je pense qu’il faut commencer et que si ça ne va pas, on rectifie. Sinon, on n’ira même pas du tout. Et d’ailleurs, je ne suis pas là pour parler de ces réformes, d’autant plus que, je ne connais pas le début de ces réformes pour toute de suite commencer à polémiquer dessus. Nous allons seulement constater et accepter ce qui va sortir dans ces réformes. Mais toutefois, il faut le faire pour que ça profite à tout le monde. Sinon, on ne peut pas aller de l’avant.


Ici dans ce pays, on ne veut pas aller de l’avant. Ici dans ce pays, on ne veut pas dialoguer. On refuse le dialogue, on refuse le consensus, on refuse les compromis. Où est-ce que nous allons ? Ce n’est pas possible. C’est pour cela que nous ne sommes d’aucun bord. Nous, nous sommes des socio-démocrates. Nous sommes de la gauche. S’il y a des partis politiques de la gauche qui se retrouvent, et nous allons nous retrouver là-bas et nous allons travailler vraiment, avec notre idéologie socialiste, alors là, je suis pour. Parce que le parti socialiste a ses idéaux qu’il faut respecter.


pa-lunion.com : Monsieur Lawson sera-t-il candidat en 2015 ?


Laurent Lawson : C’est trop tôt pour être candidat en 2015. Pourtant, je dis que ceux qui vont aux élections présidentielles en 2015 n’ont pas de dette. Nous venons de commencer. Nous avons du travail à faire. Nous voulons aller au fin fond de ce pays, comme notre association gagne du terrain. Donc, en un an, ce serait difficile. Mais, si toutefois, nous voyons que nous avons cette capacité, on vous le dira au moment venu.


Laurent Lawson : Est-ce que le PSDT pense s’allier à un groupe de partis de l’opposition ou travailler avec le parti au pouvoir ?


Laurent Lawson : Je pense qu’il faut soutenir les actions du pouvoir pour le bien-être des Togolais. Des Togolais et non du pouvoir. Le pouvoir fait ce qu’il peut faire. Ce qu’on n’a pas fait dans le passé, tout ce qu’on peut faire, c’est de les encourager à le faire plus. Toutefois, nous n’allons pas encourager ce qui ne va pas dans l’intérêt des Togolais. Nous ne sommes pas des radicaux, et nous ne serons jamais des radicaux. Mais, si des partis de l’opposition qui ont les mêmes tendances que nous, veulent travailler comme nous, nous allons coopérer ensemble. Nous ne sommes ni du bord de l’opposition, ni du bord du pouvoir. On n’a pas été aux élections non plus, pour qu’on se dise qu’on est opposé à quelqu’un.

pa-lunion.com : Le PSDT, parti centriste ?

Laurent Lawson : Au Togo, on ne connait même pas la droite, ni la gauche, ni le centre. Quand on est socialiste, on a déjà son bord. C’est la gauche. Un point, tiret. Mais, ça ne veut pas dire que la gauche ne peut pas coopérer avec la droite, si c’est dans l’intérêt supérieur de la nation. Est-ce que vous voyez ?

pa-lunion.com : C’est ce que vous appelez du fair-play que vous voulez implimenter ici !


Laurent Lawson : Justement, c’est ce que j’appelle du fair-play.

pa-lunion.com : Mais, est-ce qu’il ne se pose pas un problème d’éthique politique ?


Laurent Lawson : Quelle éthique politique en ce temps là ? Nous parlons du bien-être de la population. Alors, est-ce que l’argent a une couleur ? Vous avez vu l’argent a la couleur de parti politique ? Non, c’est la même chose. D’autant plus que l’économie pour laquelle nous travaillons, c’est l’économie du pays. Alors, si je veux attendre à ce que le PSDT soit au pouvoir dans dix ans, et si nous avons une contribution à porter à ce pays, on va mettre cette pension dans nos poches là en attendant ? Mais non, ce n’est pas ça. Un pays, c’est pour tout le monde. Un pays n’est pas la propriété de certaines personnes qui en profitent ou bien qui sont chargées seulement de développer ce pays là.

pa-lunion.com : Quelles relations vous garder aujourd’hui avec les autres formations politiques de l’opposition ? Avez-vous déjà pris des contacts ?


Laurent Lawson : Je n’ai pas pris de contact. On les a invités à participer à notre conférence de presse, c’est ça le fair-play qui manque au Togo. On a même dit, si certains partis veulent trois minutes pour dire quelque chose, qu’ils sont les bienvenus. Ils ne sont pas venus. Personne ! Ca veut dire quoi? Et maintenant on va me dire quel rapport j’ai avec ceux-là ?


On a de très bon rapport en tant que Togolais. Il n’y a pas de problème. S’il m’approche, je les approche. Moi je vais même essayer de les approcher. Si quelqu’un accepte de me recevoir, je discute avec la personne. Mais s’il ne veut pas me recevoir, tant mieux. Mais ça, c’est la réalité de ce pays. Et c’est ce que vous-mêmes les journalistes vous allez essayer de corriger. D’aider les Togolais ou les partis politiques à comprendre que, tant que nous sommes comme nous sommes, ce pays-là n’ira jamais de l’avant. Même si l’un de nous prend le pouvoir, et nous sommes comme nous sommes, nous serons comme nous sommes.


pa-lunion.com : Monsieur Laurent Lawson, bienvenue dans l’arène politique togolais, je vous remercie.


Merci.






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